Attentats de Paris : selon Jean-Marc Rouillan, ancien d'Action directe, les terroristes "se sont battus courageusement dans les rues" le 13 novembre <!-- --> | Atlantico.fr
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Condamné à la prison à perpétuité en 1989, l'ancien militant d'extrême gauche est en liberté conditionnelle depuis 2012.
Condamné à la prison à perpétuité en 1989, l'ancien militant d'extrême gauche est en liberté conditionnelle depuis 2012.
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"Rien que ce qui s'est passé en Algérie m'empêchera toujours, toute ma vie, de chanter La Marseillaise et de porter le bleu-blanc-rouge", lance l'ancien militant d'Action directe dans les colonnes du journal marseillais "Le Ravi".

Condamné à la prison à perpétuité en 1989 pour l'assassinat de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault George Bresse, l'ancien militant d'Action directe Jean-Marc Rouillan s'est rarement exprimé depuis sa remise en liberté conditionnelle en 2012. Mais dans un entretien accordé au journal marseillais "Le Ravi", l'ancien terroriste est sorti de son silence pour évoquer les attentats du 13 novembre, sous un angle qui risque de faire couler beaucoup d'encre. 

"Je suis neutre. (...) Car l'État français reste colonialiste, assassin. Rien que ce qui s'est passé en Algérie m'empêchera toujours, toute ma vie, de chanter La Marseillaise et de porter le bleu-blanc-rouge : un million de morts, des disparus, de la torture, l'horreur de venir se présenter comme la patrie des droits de l'homme ! Jamais je ne serai du côté de cet État !", lance Jean-Marc Rouillan, avant de saluer le "courage" des auteurs des attentats perpétrés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. 

"Ils se sont battus courageusement dans les rues de Paris en sachant qu'il y avait près de 3 000 flics autour d'eux (...) On peut dire plein de choses sur eux - qu'on est absolument contre les idées réactionnaires, que c'était idiot de faire ça -, mais pas que ce sont des gamins lâches", estime l'ancien terroriste. 

"Daech est très proche du capitalisme car c'est un mouvement basé sur le mortifère, le sacrifice, la mort. Jamais dans la lutte armée d'extrême gauche que j'ai pratiquée, de 1968 jusqu'à la fin des années 1980, je n'ai connu le sacrifice. Jamais. Plutôt la joie de les combattre et un immense espoir de lumière, de lendemains qui chantent. Et je crois qu'ils sont encore devant nous. Malgré tout", confie-t-il également. 

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Lu sur Le Point

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