Crise des migrants, Brexit, droit du travail : Hollande s'est exprimé depuis Bruxelles<!-- --> | Atlantico.fr
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"Il n'est pas question de remettre en cause les principes fondamentaux de notre droit du travail", assure François Hollande.
"Il n'est pas question de remettre en cause les principes fondamentaux de notre droit du travail", assure François Hollande.
©Capture Twitter

Grand oral

"Le monde va mal, et l'Europe ne va pas bien, ce qui manque à l'Europe c'est un projet. Quand il y a des crises dans le monde, comme en Syrie, il y a des conséquences sur l'Europe", s'est notamment inquiété le chef de l'Etat ce vendredi au micro de France Inter.

Interrogé par Nicolas Demorand, François Hollande a tout d'abord estimé depuis Bruxelles qu'un compromis "sera trouvé" sur la question du Brexit, mais seulement "à condition que l'Europe puisse avancer".

"La nuit a déjà été consacrée à cette question, mais aussi marquée par une longue discussion sur la crise des réfugiés (…) je pense beaucoup à leur situation", a précisé le chef de l'Etat, avant d'évoquer la crise des migrants.

"Des décisions ont été prises mais elles ne sont pas suffisamment mises en œuvre, il y a l'afflux des réfugiés qui a mené certains pays à prendre des décisions unilatérales, comme l'Autriche (…) face à cela, il fallait que l'Europe rappelle que des décisions doivent être exécutées", a estimé François Hollande sur la question de l'arrivée massive de migrants en Europe. 

"Il y a encore environ 80 000 réfugiés par mois qui arrivent en Europe par la Turquie et cela ne peut pas durer ainsi. La Turquie doit garder autant que possible les réfugiés près de leurs pays d'origine, il faut aider la Turquie, cela a été acté (…) La France, comme les autres pays, devra accepter la répartition de ces réfugiés (30 000), et nous le feront (…) L'Allemagne ne pourra pas continuer à accueillir des dizaines de milliers de réfugiés, c'est impossible", a également prévenu le chef de l'Etat. 

"Le monde va mal, et l'Europe ne va pas bien, ce qui manque à l'Europe c'est un projet (…) Quand il y a des crises, comme en Syrie, il y a des conséquences sur l'Europe", s'est aussi inquiété François Hollande.

"Ce n'est pas vrai que le couple franco-allemand a été mis en difficulté sur la crise des réfugiés", a-t-il poursuivi, interrogé sur les critiques adressées par Manuel Valls à Angela Merkel. "Ce qu'a rappelé Manuel Valls, c'est la position de la France (…) Je pense qu'il n'était pas souhaitable qu'il y ait autant de personnes qui viennent dans un même pays, l'Allemagne en l'occurrence", a-t-il ajouté. 

Invité à réagir sur la colère des agriculteurs français, le président a ensuite déclaré : "Ce n'est pas la France qui vient demander des droits, c'est l'Europe qui doit aider tous ses agriculteurs (…) L'Europe ne peut pas penser qu'elle peut rester indifférente à ce que disent les agriculteurs français".

Sur la question de la menace terroriste en France et en Europe, François Hollande a évoqué un risque "élevé". "Nous savons qu'il y a un certain nombre de réseaux en Europe (…) Je ne veux pas utiliser cette menace, pour des mesures qui ne seraient pas nécessaires. Mais je ne veux pas la nier (…) Il y a un état d'urgence réel et des individus qu'il nous faut contrôler (…) Il faut intensifier les frappes [en Syrie] autant qu'il est possible. Elles ont leur efficacité", assure le chef de l'Etat.

Dans la seconde partie de l'émission, François Hollande a répondu aux questions des auditeurs, notamment sur la réforme du droit du travail. "Il n'est pas question de remettre en cause les principes fondamentaux de notre droit du travail" qui figureront dans le nouveau droit du travail. "Les règles de majoration pour les heures supplémentaires ne changeront pas", a-t-il assuré, évoquant des accords majoritaires dans les entreprises pour modifier le temps de travail.

"Il faut qu'il y ait de la demande dans notre pays", car dans le cas contraire, "il n'y aura pas de croissance", a aussi estimé François Hollande, à propos de l'augmentation des salaires qu'aurait permis le CICE.

"Je me suis engagé personnellement sur cette question de l'emploi, je ne suis pas indifférent, je ne me déroberai pas...", a insisté François Hollande, réaffirmant qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle s'il n'obtient pas de résultats sur le chômage. "Je dois avoir des résultats", a-t-il conclu.

Vu sur France Inter

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