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"Murmures à la jeunesse", le livre réquisitoire de Christiane Taubira contre la déchéance de nationalité
©Reuters

Le combat d'une conscience

Imprimé discrètement en Espagne, cet ouvrage publié une semaine après la démission de l'ancienne ministre, explique pourquoi elle est opposée à la déchéance de nationalité.

Une semaine après sa démission, Christiane Taubira publie un livre réquisitoire contre la déchéance de nationalité. Baptisé "Murmures à la jeunesse", cet ouvrage de 94 pages qui sort ce lundi alors que l'examen du projet de loi constitutionnelle doit débuter à l'Assemblée nationale, expose les raisons pour lesquelles l'ancienne garde des Sceaux y est opposée. "Osons le dire : un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux. Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance considérés comme indésirables ? Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où ils seraient regroupés", s'interroge l'ex-ministre selon un extrait dévoilé par Le Monde.

Inquiète de la montée du Front national dans un tel contexte politique, Christiane Taubira continue de dénoncer : "il est des choses trop inflammables pour s'en approcher sans méfiance avec deux silex à la main. L'un des silex est cette déchéance de nationalité visant des Français de naissance binationaux, l'autre est la triste et possible capacité pour la cheffe d'un juteux négoce familial d'accéder au pouvoir suprême".

Imprimé discrètement en Espagne et présenté comme "un livre sous X" aux librairies pour éviter les fuites, "Murmures à la jeunesse" donne aussi les raisons de la démission de l'ancienne ministre.  "Peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose. Peut-être serait-il plus raisonnable d'être raisonnable et de laisser passer. En convenir. S'en accomoder. Ne pas ajouter au trouble. (…) Ne vaut-il pas mieux alors un cri et une crise plutôt qu'un long et lent étiolement ? Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m'avisais de bâillonner ma conscience". Selon Le Monde, Christiane Taubira aurait pris contact avec son éditeur le 10 janvier et aurait remis les épreuves de l'ouvrage à François Hollande quatre jours avant sa démission. 
Lu sur Le Monde

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