Essai thérapeutique : 1 mort et 5 personnes hospitalisées après un accident grave<!-- --> | Atlantico.fr
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"Il n'y a pas de cannabis dans ce médicament", assure la ministre de la Santé.
"Il n'y a pas de cannabis dans ce médicament", assure la ministre de la Santé.
©Reuters

Drame

"Je n'ai connaissance d'aucun événement comparable", a déclaré Marisol Touraine lors d'une conférence de presse.

L'essai a mal tourné. Une personne est déclarée en état de mort cérébrale tandis que 5 autres se trouvent à l'hôpital, certaines dans un état grave, affirment plusieurs médias dont TF1. La ministre de la Santé Marisol Touraine a confirmé "un accident grave" lors de ce test thérapeutique qui s'est déroulé près de Rennes, dans le cadre d'une étude effectuée par un laboratoire privé. 

Dans un communiqué, elle a confirmé l'état de mort cérébrale d'un patient et l'hospitalisation de 5 autres personnes dont 4 en état grave. Elle a souligné que la fameuse molécule a été prise "par voie orale et en cours de développement par un laboratoire européen." Il s'agirait d'un antalgique à base de cannabis. Selon la direction de la communication de l'hôpital, Marisol Touraine s'est d'abord rendue au service de neurologie, où sont hospitalisés les patients, et devait rencontrer leurs familles ainsi que les équipes médicales. La conférence de presse, prévue dans un amphithéâtre de l'hôpital, aura lieu après ces visites. De son côté, le parquet de Rennes a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ce drame encore inexpliqué.

Lors de sa conférence de presse, vendredi après-midi, Marisol Touraine a indiqué que les six victimes de l'essai clinique sont tous des hommes, âgés de 28 à 49 ans qui souffrent de "manifestations neurologiques du même type". Selon elle, il s'agit de personnes "qui ont pris de façon répétée le médicament et qui ont subi des effets secondaires graves". Les victimes auraient commencé à prendre le médicament le 7 janvier, alors que les premiers problèmes ont été signalés le 10 janvier, et le premier patient a été hospitalisé le 11 janvier. "90 personnes se sont vues administrer cette molécule", précise-t-elle.

"Je n'ai connaissance d'aucun événement comparable", a déclaré la ministre, qui a également remercié les victimes "pour ce qu'elles ont fait jusque là, parce que l'engagement dans les essais cliniques est important. Elles n'ont donc aucune raison de se sentir coupables, comme certains me l'ont indiqué."

"Il n'y a pas de cannabis dans ce médicament", a précisé Marisol Touraine, qui affirme que ce médicament visait à lutter contre les troubles de l'humeur et à agir sur les systèmes naturels qui permettent de lutter contre la douleur.

"Ce laboratoire (Biotrial) était un laboratoire connu pour le sérieux des études qu'il mène. Cela n'empêche pas que toutes les questions seront posées", ajoute la ministre, qui assure "qu'aucun médicament commercialisé n'est en cause."

"J'ai été bouleversée par les victimes. Brutalement leur vie a basculé. Il y a l'enquête administrative. Et il y a la vie de ces hommes", a conclu la ministre de la Santé, qui appelle la presse à respecter le secret médical et la vie privée des six personnes hospitalisées.

Lu sur Le Figaro

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