Charlie Hebdo : Riss veut que son journal continue à défendre la laïcité en France<!-- --> | Atlantico.fr
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Le numéro anniversaire plus provocant que jamais, avec en couverture un dieu assassin
Le numéro anniversaire plus provocant que jamais, avec en couverture un dieu assassin
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Survivant

Dans un entretien à l'AFP paru ce mercredi, le patron de l'hebdomadaire fait le point sur la situation du journal un an après l'attaque meurtrière.

Un an après la tuerie de Charlie Hebdo, Riss, le patron de l'hebdomadaire, s'est confié et raconte comment les survivants ont réussi à faire renaître le journal que les frères Kouachi croyaient avoir tué. Toujours marqué par la disparition de ses amis et lui aussi meurtri dans ses chairs, il ne cache pas sa fierté en regardant le numéro anniversaire plus provocant que jamais, avec en couverture un dieu assassin.

"Charlie a toujours été un journal de combat, mais un combat marrant, déconnant ! Le lundi et le mercredi on se fend bien la gueule. Sinon on aurait arrêté depuis longtemps. C'est redevenu un lieu agréable. (...) Cela n'a été facile pour personne. Tous ont dû surmonter des angoisses personnelles. Mais tous ont été sur le pont. Si le journal est présent, c'est grâce à eux" explique-t-il en évoquant les nouveaux dessinateurs.

Le journal a vécu "une année de combats hebdomadaires: combats pour nos idées, mais aussi pour nous prouver que nous étions toujours capables de le faire. C'est l'épreuve ultime, où l'on voit si on vit ou si on meurt, si on croit en nos idées au point de surmonter cette année et d'en sortir vainqueur. Si le journal avait disparu, nos idées aussi auraient disparu un peu" lance-t-il avant d'avouer qu'il pense "tout le temps" à ses ex-compères.

Riss veut en tout cas que son journal continue à défendre la laïcité en France mais aussi à l'international. "Charlie doit être là où les autres n'osent pas aller. Pour cette couverture, je voulais dépasser telle ou telle religion et toucher à des choses plus fondamentales. C'est l'idée même de Dieu que nous, à Charlie, on conteste. En affirmant les choses clairement, ça fait réfléchir. Il faut un peu bousculer les gens, sinon ils restent sur leurs rails" indque-t-il encore.

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