Droit dans ses bottes
Déchéance de nationalité : "une partie de la gauche s'égare au nom des grandes valeurs" affirme Manuel Valls
Le Premier ministre était interrogé dans le JDD, ce dimanche.
C'est sans aucun doute l'impasse politique de cette semaine. Au-delà du couac qu'a représenté la sortie de Christiane Taubira, le maintien de la déchéance de nationalité pour les binationaux a entraîné une levée de boucliers au sein de la gauche. Pas de quoi impressionner le Premier ministre. "Nous irons jusqu'au bout et que chacun à gauche en soit bien convaincu" explique-t-il ce dimanche dans le JDD. "Ce qui compte le plus, c'est de garder le cap du 16 novembre" assène-t-il en référence au Congrès de Versailles, organisé quelques jours après les attentats. La volonté est claire : obtenir l'unité nationale sur la réforme constitutionnelle à venir, ne pas se permettre d'échouer si la droite avait contesté l'éviction de la déchéance de nationalité. Et pour sa propre majorité ? Moins d'attention : " Une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès" juge-t-il. La réforme constitutionnelle sera examinée début février à l’Assemblée. François Hollande le sait, pour obtenir son vote, il devra rassembler bien au-delà de son noyau dur.
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