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Ces Nord-Coréens de Libye interdits de rentrer au pays
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Contagion

Pyongyang avait peur que la révolution conte Kadhafi les ait inspirés.

Le régime qui prévaut en Corée du Nord, et qui, depuis ce lundi matin, a un nouveau chef en la personne de Kim Jong-un,  semble solidement installé. Mais il n’est pas pour autant sûr de sa force. C’est ce que révèle un article de la revue Foreign Policyqui prend tout son intérêt après la mort de Kim Jong-il.   

En février 2011, lorsque les premiers troubles commençaient  en Libye, environ 200 travailleurs nord-coréens officiaient dans le pays dirigé par Mouammar Kadhafi, en tant que médecins, infirmières, ou ouvrier du BTP, le tout pour des rémunérations défiant toute concurrence… Or, contrairement à nombre d’autres pays, la Corée du Nord a refusé de rapatrier ces travailleurs, leur ordonnant  de rester sur place malgré la révolte grandissante. "La peur était clairement de voir des 200 travailleurs avoir un effet viral, ramenant en Corée du Nord des informations sur ce qui s’est passé en Libye", explique Tim Peters, de l’ONG Helpin Hands Korea.

D’ailleurs, Pyongyang n’a pas manqué de dénoncer l’intervention de l’OTAN pour aider les rebelles libyens, alors qu’en parallèle, le contrôle des frontières était renforcé, pour éviter que n’entre toute information contraires aux intérêts du régime autocratique.  

Car feu le "cher leader" Kim Jong-il était un allié de l’Egypte de Moubarak et de la Libye kadhafiste. Et il n’a pas vu d’un bon œil la chute de ces deux régimes en 2011.  Depuis les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, Pyongyang a sévèrement renforcé le contrôle de la frontière nord-coréenne/chinoise, auparavant assez poreuse, alors que le régime a bloqué les appels vers l’étranger, possible depuis les téléphones portables chinois vendus en Corée du Nord.

Le régime cherche de façon générale à lutter contre tout forme d’information pouvant provenir de l’extérieur mais également contre le marché noir, qui peuvent devenir un moyen de communication entre des citoyens nord-coréens au cours duquel ils pourraient échanger des informations.

Bref, le régime de Corée du Nord est sur ses gardes, quasi-paranoïaque. Comme toute dictature qui se respecte. Ce qui n’en a pas empêché d’autres de tomber.

Lu sur Foreign Policy

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