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COP21 : le mot qui aurait pu tuer l'accord historique
©Reuters

A pas grand chose...

Quelques minutes avant l'adoption, les juristes américains ont remis en cause une tournure de phrase.

"Shall." Voilà le petit mot qui a failli transformer l'instant historique en fiasco mondial. Alors que le projet d'accord devait être adopté à l'unanimité, un grain de sable anglo-saxon s'est glissé dans la première version du texte. La phrase fautive se situe dans son article 4 : "les pays développés doivent continuer à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre." En anglais "doivent" est traduit par "shall." Problème, les juristes américains craignent soudainement que cette obligation force le gouvernement Obama à passer par son Congrès, républicain et climato-sceptique, pour le faire valider. "Quand j’ai vu ça, j’ai dit : “On ne peut pas faire ça et on ne va pas faire ça.” Soit le terme était changé, soit le président et les Etats-Unis ne pourront pas être en mesure de soutenir ce texte" raconte à Politico John Kerry.

Simplement, "shall" a été remplacé par "should" qui signifie "devraient." Ouf, l'accord est sauvé. C'était sans compter l'opportunisme du Nicaragua, opposé au texte (mais qui l'a néanmoins adopté) qui a profité de ce changement important pour tenter de relancer les discussions. "Il a fallu des interventions au plus haut niveau, à la fois avec le président américain Barack Obama et le dirigeant cubain Cuba Raul Castro" raconte ABC, pour empêcher de nouveaux changements. Selon Politico, la Chine a aussi fait pression pour l'acceptation du "should." 

Lu sur Le Monde

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