Compromis
COP21 : la Chine et l'Inde "satisfaites," les ONG espéraient mieux
Alors que l'adoption de l'accord trouvé doit avoir lieu ce samedi en fin de journée, les différents acteurs réagissent à son contenu.
A l'heure de déjeuner, le Bourget prend des airs de bibliothèque. Devant un plateau ou un sandwich à la main, tous les participants lisent les 21 pages de l'accord proposé à l'adoption. Il vient d'être distribué, en anglais pour le moment, et est traduit dans plusieurs autres langues. Parmi les principaux points à retenir :
- Un objectif "bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels" et la poursuite des efforts "pour limiter la hausse des températures à 1,5°C". C'était le véritable enjeu de ces négociations. 2 °C était un minimum et 1,5°C, un objectif presqu'impensable. Finalement, il y aura une transition entre les deux objectifs car les 1,5°C semblent pour le moment, hors de portée.
- Des responsabilités "communes mais différenciées" ce qui signifie que les devoirs ne seront pas les mêmes en fonction des pays.
- Les 100 milliards d'euros par an à destination des pays du Sud pourront être augmentés lors d'un prochain accord en 2025.
Reste à savoir si l'accord sera adopté. Au moins, il est soutenu par 24 pays dont trois poids lourds : l'Arabie Saoudite, la Chine et l'Inde. "Nous pensons qu'il est équilibré", a réagi Gurdial Singh Nijar, le porte-parole du groupe des pays en développement. "L'Inde est d'accord, la Chine est d'accord, l'Arabie saoudite est d'accord, le groupe arabe est d'accord" s'est-il réjoui.
Du côté des ONG, de la satisfaction teintée de quelques bémols. "Le verre est aux trois-quarts plein" estime ainsi Pascal Canfin, prochain patron de la WWF. La prochaine obligation de revoir à la baisse les quotas de pollution n'aura pas lieu avant 2025. "La mention d’un objectif d’1,5°C ne saurait masquer l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de GES (gaz à effet de serre) pour les années à venir" a expliqué, de son côté, le porte-parole d'Attac France dans Le Monde. "Sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition, non contraignant, injuste et clairement déséquilibré."
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