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Déchéance de nationalité : les doutes de la gauche
©Reuters

Hostiles

Plusieurs personnalités de gauche ont exprimé leur scepticisme sur l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution. A commencer par Martine Aubry.

Populiste, François Hollande ? En tout cas, la possibilité de déchoir un Français de sa nationalité, même s’il est né sur le territoire national, fait des remous à gauche. Sur Europe 1, le député socialiste Pascal Cherki ne s’est ainsi pas privé d’exprimer son mécontentement jugeant la procédure ‘’inefficace pour lutter contre le terrorisme’’.  Il est vrai que les terroristes sont généralement tués, se suicident ou écopent des peines de prison les plus lourdes du code pénal. Le député s’y oppose aussi par principe. "Ne pas toucher à l'attribution de nationalité fait partie de notre patrimoine républicain, de gauche comme de droite" affirme-t-il, soulignant qu’il s’agit d’une des plus ‘’vieilles revendications du Front national et du Bloc Identitaire.’’

Moins offensive, Martine Aubry a aussi émis des doutes sur cette mesure. ‘’ Est-ce que quelqu'un qui pense qu'il va aller se faire sauter en tuant des gens, est-ce que ça va l'arrêter? Je n'en suis pas sûre. Si ce n'est pas utile, il ne faut pas le faire pour de l'affichage’’ a déclaré la maire de Lille sur BFMTV. ‘’ J'attends l'avis du Conseil d'État’’ a-t-elle conclu.

En réalité, difficile de trouver des députés de gauche favorable à cette mesure. ‘’On ne va pas dire aux habitants des quartiers difficiles : “On va vous renvoyer chez vous”. Cela ne peut pas être le seul message car dans ces quartiers, il n'y a pas que des gens qui posent problème’’ explique ainsi  le député maire de Sarcelles, François Pupponi (Val-d'Oise) au Figaro. Une épine dans le pied du gouvernement qu’il faudra gérer, s’il veut réussir à changer la Constitution.

Lu sur Europe 1

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