La France et les Etats-Unis détruisent un centre de commandement de l'Etat islamique en Irak

Les frappes se poursuivent en Irak et en Syrie. Le 24 novembre au soir, alors que François Hollande était en visite à Washington pour aborder la question centrale de la lutte contre l'Etat islamique avec Barack Obama, des avions de chasse Rafale partis du porte-avions Charles-de-Gaulle ont détruit un centre de commandemant du groupe terroriste basé à Tal Afar, une ville située à l'ouest de Mossoul, en Irak. L'opération menée avec des chasseurs américains aurait duré plus de cinq heures, aux termes desquelles, une vingtaine de bombes ont été lâchées. Après avoir reçu le premier ministre britannique David Cameron et s'être rendu à la Maison Blanche, François Hollande dînera ce mercredi soir avec la chancelière allemande Angela Merkel avant de s'envoler demain, pour Moscou. Le président de la République souhaite en effet rallier Vladimir Poutine à la coalition internationale qui lutte contre l'Etat islamique.

Invité sur le plateau du petit Journal le 24 novembre dernier, Manuel Valls a rappelé aux Français qu'ils étaient en guerre, mais leur a demandé de continuer à vivre normalement, de façon responsable. "Une forme de résistance" face à la "menace permanente" du terrorisme. "C'est la réponse la plus forte à apporter", a-t-il expliqué. Depuis les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts, dont 89 au Bataclan, les autorités ont mené 1 233 perquisitions administratives, a annoncé Bernard Cazeneuve. Ces opérations menées dans le cadre de l'état d'urgence ont permis d'interpeller 165 personnes et d'en placer 124 autres en garde à vue, a-t-il précisé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi. Le ministre de l'Intérieur a ajouté que 230 armes avaient été saisies, dont la moitié étaient "des armes longues et des armes de guerre, ce qui témoigne de l'efficacité des perquisitions qui ont été conduites".