Si les femmes sont abusées, c’est leur faute ?

C’est le genre de statistiques à en faire grincer certains, et à en désespérer d’autres. Selon une étude suédoise, un tiers du personnel de l’Hôpital général du Sud à Stockholm estime que les femmes abusées physiquement et sexuellement sont responsables de leur propre agression. Et  10% des répondants estiment que les travailleurs de la santé ne doivent pas chercher à savoir pourquoi et comment les blessures d’une femme se sont produites.

En Suède, les urgences sont souvent le premier et le seul point de contact entre les femmes abusées et le monde médical. Chaque année, 15 à 20 femmes meurent sous les coups de leur partenaires dans le pays, dont la moitié avait cherché auparavant l’aide des services médicaux. Qui visiblement, n’emploient donc pas que des personnes très concernées par le sujet…

Cette étude "prouve que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir concernant l’attitude des gens", estime Maaret Castren, médecin dans l’hôpital concerné. Selon elle, le sujet des violences faîtes aux femmes n’est pas assez soulevé lors des études et de la formation des personnels.