Après les attentats, la surveillance du réseau d'eau de Paris a été renforcée<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Après les attentats, la surveillance du réseau d'eau de Paris a été renforcée
©Pixabay

Prudence

Des mesures concrètes ont été prises pour éviter tout risque de contamination par l'eau suite à l'annonce de Manuel Valls sur le "risque d'armes chimiques et bactériologiques", révèle Le Parisien.

Les lieux de stockage, de production et de distribution de la société publique Eau de Paris sont passés au niveau de protection état d’urgence depuis le 14 novembre, a annoncé vendredi Le Parisien. Concrètement, cela signifie que l'accès des sites de l'entreprise est limité au strict nécessaire.

"Nos huit responsables sécurité, seuls à être accrédités par le ministère de la Défense, sont en lien permanent avec la cellule terrorisme de la préfecture de police", indique la société.

Le journal explique que les six sites d'importance vitale de la société "sont étroitement surveillés", clôturés et protégés, dotés de capteurs qui signalent toute intrusion.

Par ailleurs, la vigilance a été renforcée sur le réseau de distribution par l'addition de chlore. Ajouté à la sortie de l'usine de production, il permet de vérifier à la sortie du réseau de distribution qu'il n'y a pas d'anomalie. "Lorsque le niveau de chlore baisse, c'est qu'il y a contamination bactériologique", explique Célie Blauel, la présidente d'Eau de Paris.

En cas de contamination, la procédure consiste à isoler le secteur touché et à n'approvisionner que la liste d'abonnés prioritaires d'Eau de Paris : hôpitaux, centres de secours... La société dispose en permanence d'un jour de consommation d'avance.

Des combinaisons volées à l'hôpital Necker

Toujours dans le thème du risque bactériologique, le Parisien révèle que plusieurs équipements ont disparu d’un local sécurisé de l’hôpital pédiatrique Necker, dans le 15e arrondissement de Paris. Il s'agit d'une dizaine de tenues de protection étanches, semblables à celles utilisées contre le virus Ebola, d'une trentaine de bottes en polyéthylène, de gants et de masques antibactériens. L’institution a confirmé que "la disparition de ces éléments de tenue, en nombre limité, a été constatée mercredi et une plainte déposée le lendemain". En outre, le local, bien que sécurisé, est ouvert à "beaucoup de monde, pour l’approvisionnement en matériel courant". L'enquête s'annonce donc difficile.

Lors de son discours devant l'Assemblé nationale sur la prolongation de l'état d'urgence ce jeudi, le Premier ministre a évoqué le risque d'attaques à l'arme chimique ou bactériologiques. "L'imagination macabre des donneurs d'ordre est sans limite", a-t-il estimé. "Fusil d'assaut, décapitation, bombe humaine, armes blanche, il ne faut aujourd'hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques".

Lundi 16 novembre, un décret a été publié au Journal officiel permettant au Service de santé des armées d'approvisionner les services d'aide médicale urgente en sulfate d'atropine, une substance qui est le seul antidote permettant de traiter les personnes au contact du gaz sarin notamment. 

Lu dans Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !