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"Vatileaks": 5 personnes inculpées par la justice vaticane
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Enquête

Le Saint-Siège a annoncé l’ouverture le 24 novembre du procès de trois collaborateurs du Vatican accusés de former une "association criminelle" de vol et de divulgation de documents confidentiels sur les dysfonctionnements et les malversations au Vatican.

Dans un communiqué diffusé ce 21 novembre, le Vatican a annoncé la convocation, mardi, de cinq prévenus dans l’affaire "Vatileaks 2". Le communiqué indique que les magistrats du Vatican ont"notifié aux accusés et à leurs avocats les charges" portant sur "la divulgation illégale d'informations et de documents confidentiels". 

Cette divulgation d’informations sur le travail d’une commission (la Cosea), que le pape François créa au début de son pontificat pour réformer la gestion de la Curie, a alimenté deux livres, sortis au début du mois. Intitulés "Via Crucis" de Gianluigi Nuzzi ("Chemin de croix" dans sa version française) et "Avarizia" ("Avarice") d'Emiliano Fittipaldi, ils ont embarrassé le Vatican, qui a estimé que ces informations auraient dû rester entre ses murs.

C'est la première fois dans l'histoire du Vatican que des journalistes sont appelés à comparaître devant la justice.

Les deux journalistes sont prévenus aux côtés du prélat espagnol, Mgr Angel Vallejo Balda, de la consultante italienne, Francesca Chaouqui, et d’un collaborateur de Mgr Balda, Nicola Maio.

Selon les procureurs, ces trois accusés ont formé une "association criminelle organisée" avec l'objectif de "divulguer des informations et des documents concernant les intérêts fondamentaux du Saint-Siège et de l'Etat". Les deux journalistes sont de leur côté accusés d'avoir exercé "des pressions pour obtenir des documents et informations confidentiels" utilisés pour leurs livres. 

Ces cinq personnes risquent jusqu'à huit ans d'emprisonnement. Cette divulgation de documents confidentiels est un délit depuis une loi vaticane datant de 2013.

"La Constitution italienne garantit le droit à l'information et à l'expression mais le Vatican est un Etat sans droit à l'information", a réagit le journaliste Gianluigi Nuzzi.

Lu dans La Croix

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