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Nicolas Sarkozy réclame des "inflexions majeures" dans la politique de sécurité
©Reuters

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Nicolas Sarkozy a réclamé des "inflexions majeures" en matière de sécurité, affirmant que "la guerre que nous devons livrer" devait être "totale, dans une allocution ce samedi matin.

Le président des Républicains Nicolas Sarkozy s'est exprimé ce matin suite aux attentats qui ont frappé la capitale, la nuit dernière. Il a réclamé des "inflexions majeures" en matière de sécurité et a précisé s'être entretenu dans la matinée avec le président François Hollande, qu'il doit rencontrer dimanche matin.

Dans cette "une déclaration solennelle" prononcée au siège de son parti, il a déclaré : "Nous devons comprendre les raisons pour lesquelles de telles attaques sont possibles et en tirer les conséquences. Notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre. Notre politique de sécurité intérieure également. Nous avons besoin d'inflexions majeures pour que la sécurité des Français soit pleinement assurée."

L'ancien président a poursuivi en expliquant qu'au-delà "du nécessaire état d'urgence et des contrôles aux frontières, nous soutiendrons toutes les décisions qui iront dans le sens d'un renforcement drastique des mesures de sécurité qui permettront de protéger la vie de nos compatriotes. Notre nation doit être soudée. Notre histoire est chargée d'épreuves, nous avons toujours su les surmonter, nous surmonterons celle-ci avec sang froid, détermination et force."

"Partout en France, nous reviennent des messages qui montrent à quel point notre peuple est déterminé à vaincre la barbarie jihadiste. La guerre que nous devons livrer doit être totale, notre devoir est de prendre en compte l'extrême gravité de la situation et d'en tirer toutes les conséquences en termes d'action", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a rendu hommage au "courage" des forces de sécurité et des secours, ainsi qu'aux victimes, à celles qui ont succombé et aux blessés qui ont vécu des "scènes abominables" et souffrent de "traumatismes psychologiques".

Sur son blog, le maire de Bordeaux Alain Juppé a lui demandé "une union internationale". "Soyons lucides: la lutte sera longue et rude. Elle va exiger sang-froid, détermination, solidarité. La barbarie terroriste, l'Etat islamique qui la perpètre menacent notre territoire mais aussi de nombreux pays plus ou moins proches".

Selon l'ancien ministre des Affaires Etrangères, "pour avoir la force de la mener et de la gagner, nous devons rester unis. (...) La France doit faire bloc, les Français, j'en suis sûr, resteront debout, nous serons forts". >Face à ces attentats, "une seule riposte: la Nation tout entière doit s'unir autour de ceux qui ont la charge de la défendre, l'union nationale doit se faire autour du président de la République et du gouvernement, le soutien s'impose aux mesures qu'ils viennent de prendre".

Plusieurs autres responsables politiques ont réagit dans la nuit ou ce matin. Jean-Christophe Lagarde, de l'UDI, déclare dans une interview au Point que François Hollande "n'a pas fait de faute, mais il n'a pas de stratégie". Depuis le 11 janvier, "rien n'a été fait pour mener cette guerre, car ces attaques, nous savons très bien qu'elles sont organisées depuis le sol syrien par l'organisation État islamique. On a perdu trop de temps. Mener cette guerre contre le terrorisme nécessite d'organiser la population civile. On ne peut pas s'en remettre aux seules forces de l'ordre"n estime-t-il.

Dans un communiqué, le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau écrit : " Ce qui s'est passé ce soir à Paris est insoutenable. Ce soir c'est la France et ce qu'elle représente qui a été attaquée. Face à l'horreur notre pays doit rester fort et inébranlable, plus déterminé que jamais à lutter contre le terrorisme et la barbarie."

François Bayrou, président du Modem, a de son côté écrit : "La guerre qui est déclarée va être longue et rude. La situation exige des responsables publics sang-froid, solidité et unité. Le choix de l'unité s'impose à tous."

A l'extrême-droite, Marine Le Pen, qui s'exprimera cet après-midi, a écrit sur Twitter : "Ce soir l'horreur encore... Nous suspendons nos campagnes jusqu'à nouvel ordre. Une colère froide nous serre le coeur." Son père, Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front national, a sur le même réseau social adressé "une pensée émue pour les familles des victimes de la barbarie criminelle dénoncée, par nous, depuis des années."

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