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Nicolas Sarkozy défend "une étape décisive" pour l’Europe
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Convaincu

Dans un entretien au Monde, le chef de l’Etat se félicite des résultats du sommet de Bruxelles, qui voit naître "une autre Europe".

"Si les économies de la zone ne convergent pas, elles ne peuvent pas conserver durablement la même monnaie". Nicolas Sarkozy justifie, dans un entretien au quotidienLe Monde lundi, les mesures prises par 26  des 27 Etats-Unis (sans le Royaume-Uni) à Bruxelles jeudi et vendredi. Pour le chef de l’Etat, c’est bien l’avenir et la pérennité de la zone euro qui étaient en jeu. Mais pas seulement :"l'euro est le cœur de l'Europe. S'il explose, l'Europe n'y résistera pas", ajoute-t-il, estimant de fait que le sommet est "une étape décisive vers l'intégration européenne", et même carrément le coup d'envoi d"une autre Europe qui est en train de naître: celle de la zone euro, où les maîtres mots seront la convergence des économies, des règles budgétaires, de la fiscalité".

Le sommet a aussi fait office de rustine pour réparer les" insuffisances" de l’euro, qui, pour Nicolas Sarkozy,  n’a pas été assez encadré lors de sa création : "rien n'avait été prévu quant à la convergence des politiques économiques des pays membres de l'euro. Ensuite, certains pays ont été accueillis au sein de la zone alors qu'ils n'y étaient pas préparés", estime le président de la République. Pour lui, le sommet de Bruxelles permettra en outre "un progrès démocratique", puisque "la responsabilité de la gouvernance revienne désormais aux chefs d'Etat et de gouvernement".

Il martèle par ailleurs que l’accord n’est pas un transfert de souveraineté mais devrait permettre selon lui "un exercice partagé de la souveraineté par des gouvernements démocratiquement élus". C’est de plus un moyen pour la France de conforter "sa souveraineté et son indépendance en l'exerçant avec ses amis, ses alliés, ses partenaires".  

Le deuxième point important de ce sommet est, pour le président, la création du Mécanisme européen de solidarité, qui est un "véritable fonds monétaire européen". Il doit aider les "pays membres de la zone euro qui n'auraient pas un accès suffisant au marché pour financer leurs dettes",  et voir le jour dès l’été 2012.

Le chef de l'Etat balaie également les critiques sur l’importance qu’il a voulu donner, avec Angela Merkel, à l’axe franco-allemand : "à ceux qui se plaignent et me reprochent l'axe franco-allemand, je demande ce qu'ils proposent comme stratégie alternative", dit le chef de l’Etat. Avant d’assurer, en réponse à "ceux qui parlent de capitulation" de la France devant les conditions allemandes : "je me sens français au plus profond de moi-même, mais mon amour de la France ne m'a jamais conduit à accuser nos voisins, nos alliés, nos amis. Et ceux qui cherchent à nourrir la germanophobie se déconsidèrent", conclut-il, en guise de pique à certains membres du Parti socialiste.

Lu sur Le Monde.fr

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