Egypte : un avion londonien avait déjà été frôlé par un missile en août

Alors que les Egyptiens doivent communiquer ce samedi 7 novembre sur le crash de l'avion russe dans le Sinaï, alors que l'analyse des boîtes noires de l'appareil permet de "privilégier fortement" l'hypothèse d'un attentat à la bombe, alors que Vladimir Poutine a ordonné vendredi la suspension jusqu'à nouvel ordre de tous les vols des compagnies aériennes russes vers l'Egypte, voilà que les médias britanniques révèlent d'un autre drame a été évité de justesse cet été.

Un avion Thomson Airways transportant 189 touristes de Londres à la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh est passé à moins de 300 mètres d'un missile peu avant son atterrissage, le 23 août. Cet "incident" a été confirmé par le ministère britannique des Transports, mais un porte-parole du gouvernement a affirmé, dans un communiqué, qu'il était lié à "un exercice de routine de l'armée égyptienne".

"Nous avions enquêté sur l'incident à l'époque des faits et avions conclu qu'il ne s'agissait pas d'une attaque ciblée mais que c'était très probablement lié à des exercices de routine menés par l'armée égyptienne dans la région à l'époque", a indiqué ce porte-parole du gouvernement.

Alors que le copilote était aux commandes, le pilote a aperçu une roquette filant vers son appareil et a demandé à son adjoint de virer immédiatement de bord sur la gauche, indique la presse britannique. Cette manœuvre a permis d'éviter l'engin. L'avion s'est ensuite posé sans difficulté et les passagers n'ont été avertis de rien. Au moins un autre avion a aperçu le missile.

Concernant le crash de l'appareil russe, le Sun révèle que services secrets américains auraient intercepté une discussion entre des jihadistes britanniques et un agent du groupe de l'Etat islamique infiltré à l'aéroport de Charm el-Cheikh. Cet agent serait toujours présent sur place, indique le journal, ce qui expliquerait pourquoi l'organisation terroriste ne donne pas plus de détails sur l'attentat qu'il revendique.