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Air France : Xavier Broseta, le DRH à la chemise arrachée, témoigne
©Reuters

Tomber la chemise

La compagnie aérienne rend publiques les propositions qu'elle fait à ses salariés pour tenter de sortir de la crise qui a mené la compagnie au bord de la faillite.

"C'est la cohue, ça pousse, ça tire": le directeur des ressources humaines d'Air France, agressé par des salariés en colère lors d'une réunion annonçant un plan de "restructuration" menaçant 2900 postes, raconte l'épisode dans Le Parisien daté de lundi.

Xavier Broseta est "l'homme à la chemise déchirée". Il parle pour la première fois depuis les violences du comité d'entreprise, il y a trois semaines et il semble très marqué. Il avoue d'ailleurs ne pas avoir regardé les images. Mais, ses proches, eux, les ont vues et sont choqués. "Ma fille est révoltée, déclare-t-il. Je lui dis que c'est le prix à payer parfois pour la démocratie. Le monde est fou. J'ai été le visage de la France, mais quel visage ?". Et d'ajouter : "Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance". 

Il raconte ce qui s'est passé ce 5 octobre. Et dès le début de la réunion, il explique : "l'ambiance est déjà tendue. Des SMS réguliers m'informent que les manifestants s'approchent. Vers 10h15, ils sont près du siège. A ce stade, nous avons encore confiance dans le portail", confie Xavier Broseta au quotidien. "Tout s'accélère quelques minutes plus tard, je reçois un SMS d'un collègue qui est dehors, dans la foule: 'Evacuez'", raconte-t-il. Le secrétaire de la séance, un syndicaliste de la CGT, souhaite poursuivre les discussions, pensant "qu'il n'y a pas le feu" puis "tout est confus", ajoute le DRH. 

Ce lundi, Air France rend publiques les propositions qu'elle fait à ses salariés pour tenter de sortir de la crise qui a mené la compagnie au bord de la faillite. La compagnie aérienne française propose trois contrats de travail différents sur le principe du donnant-donnant : pour les pilotes, puis pour les hôtesses et stewards. Ces trois contrats visent à davantage de productivité. Soit le salarié fait des efforts de productivité, il atteint l'objectif et conserve son salaire actuel, soit il dépasse l'objectif, travaille plus que réclamé et gagne plus. Soit il refuse cette hausse de la productivité et son salaire diminue.

Le DRH d'Air France propose également aux personnels navigants davantage de maîtrise de leur planning, avec un logiciel qui leur permettra de formuler des demandes comme ne pas travailler le lundi ou commencer après 10 heures et davantage d'argent via l’intéressement et la participation. Avec tout cela, il n'y aura pas de suppression de postes car de la croissance sera générée, explique Xavier Broseta. Des embauches sont même envisageables. 

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