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Moirans : Hollande, Valls et Cazeneuve promettent de la "fermeté" contre les auteurs des violences
©Reuters

Place à l'enquête

Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a fait un point sur l’enquête suivant les émeutes. Pour lui, "un travail important" est à faire. La plupart des individus étant cagoulés et gantés, ce qui rend l’enquête "difficile". Au final, les obsèques du jeune homme se sont déroulées dans l'intimité et sans heurt.

François Hollande s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur les incidents qui ont éclaté ce mardi dans la commune de Moirans, dans l'Isère. Il a promis notamment des "sanctions" pour les auteurs des violences qui ont été commises. Le chef de l'Etat a déclaré que "des sanctions" seront prises "à la hauteur" des actes commis. Par ailleurs, le président de la République a estimé que la justice avait agi de façon "particulièrement opportune" en refusant la permission de sortie d'un détenu afin qu'il assiste à l'enterrement d'un membre de sa famille.

"Les sanctions seront prononcées par la justice à la hauteur des dommages qui ont été causés", a garanti François Hollande. "Lorsqu'il se passe des actes graves qui touchent à la sécurité des biens et des personnes, l'État doit être là et ne tolérera aucune attaque, aucune remise en cause sur ce qu'est l'ordre public et le bien public", a expliqué le président.

Avant lui, Manuel Valls s'était lui aussi exprimé au sujet de ces violences. Il avait affirmé, à l'Assemblée nationale en réponse à une question du député Les Républicains Jean-Pierre Barbier : "Ceux qui veulent tordre le bras à la justice, tordre le bras aux forces de l'ordre, tordre le bras à la République s'exposent à une réponse d'une extrême fermeté : ils doivent s'attendre, ceux qui ont agi hier, à être implacablement recherchés et poursuivis en justice."

"Je veux rappeler à ceux qui à chaque fois veulent utiliser ce type d'événements pour essayer de prospérer électoralement (...) qu'ils ont eux-mêmes affaibli la police et la gendarmerie en supprimant 13 000 postes de policier et de gendarme", a détaillé le Premier ministre en réponse à un autre député, le socialiste Michel Issindou, ajoutant que "plus de 5 000 postes au cours de ce quinquennat" ont été créés dans la police et la gendarmerie. Des élus "sur les ondes et ici même, dans cet hémicycle, croient que c'est sur le thème de l'insécurité, sur le thème de la sécurité qu'ils pourront courir derrière le Front national", a aussi dénoncé Manuel Valls, les accusant de se tromper "lourdement".

Enfin, Bernard Cazeneuve a, lui, réagi, à la sortie du Conseil des ministres. "Il n'y aura aucune complaisance de l'État à l'égard de ces comportements qui méritent la plus grande condamnation, la plus grande détermination et la plus grande fermeté", a asséné le ministre, précisant que des "consignes de fermeté" avaient été données dès le début des violences. Et de préciser que les moyens seront "maintenus" voire "confortés si c'est nécessaire". Deux unités de forces mobiles, soit 70 gendarmes, ont été dépêchées sur place. Voitures brûlées, circulation ferroviaire et routière perturbée : les incidents de mardis auront des suites judiciaires. "Des éléments ont été récupérés par les services de police, destinés à assurer (...) la judiciarisation de ceux qui sont à l'origine de ces actes", a-t-il affirmé.

Au final, les obsèques du jeune homme se sont déroulées dans l'intimité et sas heurt. 

Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a fait un point sur l’enquête suivant les émeutes. Pour lui, "un travail important" est à faire. La plupart des individus étaient selon lui cagoulés et gantés, ce qui rend l’enquête "difficile". Le procureur a néanmoins rappelé que des images avaient été prises durant les émeutes et devraient permettre d’identifier des coupables. Des moyens en matière d'examens biologiques pour trouver de l'ADN seront engagées, mais l'identification des émeutiers pourrait prendre "plusieurs semaines". Et d'iinsister sur le fait que les interpellations seront faites dans le cadre de l’enquête et le calendrier de celle-ci décidé par le procureur de la République, sans "pression" ni "précipitation". Les enquêteurs "ne rendront de compte qu'à moi", a-t-il affirmé.

Le procureur a détaillé : sur les 35 véhicules partis en flammes, 18 appartenaient à des particuliers. Il a également évoqué des "dommages collatéraux", les flammes ayant touché des bâtiments. 125 trains ont été arrêtés à cause des émeutes, ce qui aura "un coût considérable". De plus, le gérant d’une casse où ont été volées les voitures a été agressé. Il y a aujourd’hui 18 plaignants suites aux émeutes.

Lu sur Le Point

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