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La mère de Tony Meilhon témoigne : "Il a gâché ma vie, celle d’autres personnes et la sienne également"
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Passé chaotique

Pendant plus d’une heure, Jocelyne Coignard est revenue sur l’enfance chaotique de son fils, qualifié de "personnalité psychopathique" un peu plus tôt dans la matinée par les experts.

Le procès de Tony Meilhon se poursuit. Ce dernier est jugé en appel à Rennes pour le meurtre et le démembrement en 2011 de Lætitia Perrais, 18 ans. Au deuxième jour du procès, soportrait est dressé, entre une "personnalité psychopathique" avérée, selon les experts, mais aussi une jeunesse marquée par une "trajectoire de souffrance"., a mis en lumière les contours d'un portrait inquiétant de souffre-douleur est contre-balancé par les proches de Tony Meilhon, qui répètent successivement à la barre qu'il ne faut "jamais lui dire non".

Sa mère vient, sanglotante, non seulement souligner la dangerosité de son fils mais aussi redresser les "mensonges" qu'elle estime avoir entendus de sa bouche. "J'ai fait plus pour mon fils Tony que j'en ai fait pour d'autres de mes enfants alors je comprends pas pourquoi il me salit autant: je pense que c'est un moyen de défense", assène-t-elle.

"Il n’a pas supporté que je refasse ma vie avec un autre homme. Il était possessif, il voulait que je sois à la fois sa mère et sa femme, sa propriété exclusive", raconte-t-elle. Et de poursuivre : "Parfois, il était très gentil et calme et d’autres fois, c’était tout le contraire. Il se mettait dans une furie noire, il cassait tout et il nous insultait".

De son côté, Tony Meilhon invoque encore une fois, pour expliquer ses actes, son enfance perturbée. Mais, cette fois, le président Philippe Dary intervient : "Lætitia a été placée dans une famille d'accueil, elle a eu un parcours très difficile elle aussi...". Et d'insister : "Pour d'autres, ça n'a pas été la même résultante, ils s'en sont sortis, ils ont cherché à s'en sortir..."

A lire aussi : Quand le poison de la récidive se trouve au centre du procès de Tony Meilhon

En 2011, peu après le meurtre de Lætitia, Tony Meilhon a 31 ans lorsqu'il est examiné par le Dr Vincent Alric, psychiatre. Il relate la séparation de ses parents quand il a quatre ans - son père alcoolique violent sera déchu de ses droits parentaux -, la nouvelle vie de sa mère avec un compagnon qu'il rejette, ses placements précoces en institutions, ses multiples séjours en prison... D'abord pour des vols puis, dans une courbe de violence croissante, alors qu'il est à peine majeur, pour le viol avec un objet d'un co-détenu soupçonné d'abus sexuels. L'humeur de Tony Meilhon, grand consommateur de drogues et d'alcool, est marquée par l'instabilité, des "tentatives de suicide", des "carences éducatives et affectives", note le psychiatre. Mais aussi par une "impulsivité, la défaillance du sens moral".

Tony Meilhon a été condamné en première instance en 2013 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans et d'une rétention de sûreté.

Lu sur 20 Minutes

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