Fusillade en Seine-Saint-Denis : un policier entre la vie et la mort, le braqueur tué était fiché par la DGSI pour s'être radicalisé en prison<!-- --> | Atlantico.fr
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Bernard Cazeneuve a exprimé son « indignation » et promis « de donner des moyens » (photo d'illustration)
Bernard Cazeneuve a exprimé son « indignation » et promis « de donner des moyens » (photo d'illustration)
©Reuters

Drame en pleine rue

Deux malfaiteurs ont braqué un entrepôt de livraison de bijoux, avant de prendre la fuite ce lundi après-midi, à Saint-Ouen.

Deux hommes cagoulés, de 24 et 25 ans, ont fait irruption dans un entrepôt de livraison de bijoux de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ce lundi matin. Ils ont pris la fuite avec leur butin, pousuivis par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Saint-Denis. A la hauteur de l’Ile-Saint-Denis, une commune voisine, le véhicule a été bloqué par le trafic. Selon les premiers éléments de l’enquête, un des hommes est descendu du véhicule et a tiré sur les policiers de la BAC. Il a blessé grièvement un l'un d'eux à la pommette et à la gorge. Le fonctionnaire, âgé de 36 ans, était lundi soir dans un "état déséspéré", selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, Pierre-Henry Brandet.

L’un des deux hommes s’est rendu à la police et a été placé en garde à vue. L’auteur présumé des tirs contre le policier a lui été hospitalisé à la Pitié-Salpétrière, où il est mort des suites de ses blessures. "L’homme de 24 ans a fait l’objet de deux fiches de recherche émises par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à la demande de la police judiciaire en charge de l’enquête sur sa non-réintégration à la prison où il était détenu", a expliqué l’une de ces sources. Il était connu pour une trentaine d’antécédents judiciaires, notamment des vols à main armée et des violences volontaires. Et d'ajouter : "Au cours de l’enquête sur son évasion, les enquêteurs ont constaté qu’il s’était radicalisé en prison". 

Selon l'administration pénitentiaire, une "fiche" le concernant avait été établie lors de son passage de la prison de Fresnes à celle de Réau, en 2014, "mais il ne s'agissait pas d'un signalement pour radicalisation". Pour autant, les investigations sur son évasion ont ensuite bien abouti à un signalement pour radicalisation. L'homme faisait l'objet d'une fiche S.

Les syndicats policiers sont montés au créaneau. Alliance (syndicat majoritaire), très en colère, s'est adressé directement à la ministre de la justice, Christiane Taubira, jugeant "moralement inconcevable qu’on puisse libérer pour une permission un individu aussi dangereux pour la société". De son côté, Synergie-officiers considère cette permission "aberrante" et dénonce « l’angélisme pénal » de la chancellerie face à "l’islamo-délinquance"SGP-FO estime : "Il va falloir expliquer comment un individu avec ce profil, visiblement en voie de radicalisation, a pu bénéficier d’une permission de sortie".

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui avait inscrit à son agenda un déplacement à Saint-Ouen le jour-même pour faire le point sur le plan de lutte contre le trafic de stupéfiants, s’est rendu au commissariat de Saint-Denis dans l’après-midi pour réagir au drame et faire face à la polémique qui montait : il a exprimé son « indignation » et promis « de donner des moyens » humains et matériels aux policiers du département.

Lu sur 20 Minutes

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