Confessions d'un banquier<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Confessions d'un banquier
©

Subprimes

Un ancien employé de JPMorgan Chase raconte la folie des subprimes, vécue de l'intérieur.

James Theckston est un ancien employé de JPMorgan Chase. Pas un simple employé, le vice-président de la branche "Home finance" en Floride du sud.

En 2007, son équipe accorde 2 milliards d'euros de crédits subprimes. Des crédits accordés à la va-vite."Sur le formulaire, nous pouvions très bien ne pas indiquer d'emploi, pas de revenus, pas de biens, et obtenir quand-même un accord", raconte-t-il.

Une situation dont les banquiers et leurs responsables étaient bien conscients. "Les huiles étaient au courant, mais ils se disaient : on va en tirer des milliards, donc qui s'en soucie ? Le gouvernement va nous sauver, et le problème sera déjà loin, peut-être même de l'autre côté de la mer."

En 2006, James Theckston est promu "employé de l'année". Le relevé de ses performances indique alors que 60% de son évaluation dépend des emprunts à risque. Il se rappelle que les commissions pouvaient être jusqu'à sept fois élevé pour ceux qui plaçaient un crédit subprime. Conséquence : on ciblait les moins éduqués, ceux qui n'avaient pas encore l'expérience d'un premier crédit, ceux qui ne parlaient pas bien anglais.

En 2008, la crise des subprimes éclate, James Theckston est remercié. Il dit n'avoir aucun ressentiment envers son ancien employeur. "Mais pour lui, c'est profondement injuste d'avoir sauvé les banques en difficulté et d'avoir exproprié les Américains en difficulté", raconte le journaliste qui l'a interviewé.

Lu sur The New York Times

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !