Alain Juppé souhaite imposer les 39h même en cas de désaccord dans l'entreprise

La primaire de la droite et du centre se rapproche à grands pas. Bien décidé à s'y imposer, Alain Juppé affine son programme, notamment en matière d'économie. Un Etat fort et des décisions fortes, voilà le crédo de l'ancien Premier ministre, comme il l'a expliqué sur les ondes RTL.

S'il ne promet pas des larmes, il y aura bien de la sueur car Alain Juppé est bien décidé à faire travailler davantage les Français. L'objectif : revenir aux 39h si l'entreprise et les salariés se mettent d'accord. Et sans accord ? Et bien, ce sera 39h quand même. "Je propose que l'on porte la durée légale du temps de travail de 35 à 39 heures" lorsqu'il n'y a "pas d'accord" a ainsi expliqué Alain Juppé, soulignant qu'il "n'y aurait plus d'heures supplémentaires" mais que les bénéficiaires auront une "exonération fiscale". Du côté de la retraite, il a réitéré sa volonté de la repousser à 65 ans, arguant que les "Français le comprennent."

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Au niveau des impôts, il promet "une diminution" des prélèvements et la suppression de l'ISF. Quant aux allocations, il faudra "les plafonner afin que l'on ne vive pas mieux avec des allocations qu'en travaillant."

Sur le sujet des migrants, Alain Juppé s'est affiché modéré. "Accueillir oui, mais aussi contrôler" a-t-il prévenu. "Nous ne pouvons pas accueillir en France des migrants économiques trop nombreux." Ainsi il explique avoir "proposé que le Parlement propose chaque année un quota."

Pour autant, il refuse de diaboliser les étrangers et a vivement réagi aux propos de Nadine Morano. "Ce qui est intolérable, c'est de dire que la France est un pays de race blanche" a-t-il martelé, tout en précisant, à l'encontre de l'eurodéputée,  qu'il n'était "pas un coupeur de tête."

Quant aux intellectuels accusés de faire le jeu du Front national : "une catastrophe de les entendre nous expliquer que c'était mieux hier."