Hollande et Merkel sur Poutine : "Nous lui avons dit très clairement que Daech était l'ennemi et qu'il s'agissait de le combattre"<!-- --> | Atlantico.fr
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Angela Merkel et François Hollande ont donné une conférence conjointe en marge d'un sommet sur l'Ukraine.
Angela Merkel et François Hollande ont donné une conférence conjointe en marge d'un sommet sur l'Ukraine.
©Capture Couverture Der Spiegel

Guerre et paix

Les présidents français, russe, ukrainien et la chancelière allemande se sont rencontré ce vendredi à Paris pour parler de l'Ukraine, mais ils ont en aussi profité pour évoquer la guerre en Syrie.

A l'issue de la réunion sur l'Ukraine qui se tenait aujourd'hui à l'Elysée, François Hollande et Angela Merkel ont donné une conférence de presse commune pour dévoiler les résultats de la conférence. Le Périsdent français a ainsi déclaré : "Nous avons voulu insister sur la sécurité d'abord, a expliqué le Président français. Il fallait nous assurer que le retrait des armes légères qui avait été approuvé par un accord il y a quelques jours puisse commencer dès demain matin. Il faut aussi que pour les armes lourdes il puisse y avoir un processus comparable". Et de poursuivre : "Le cessez-le feu est globalement respecté et aujourd'hui nous avons pu faire de nouvelles avancées et permettre qu'il n'y ait plus de victimes dans ce conflit dramatique".

Pour sa part, Angela Merkel a précisé que Vladimir Poutine s'était "engagé à ce que les conditions soient mises en place comme cela a été prévu" pour que "la paix progresse". Visiblement satisfaite, la chancelière allemande a ajouté : "Tout revers n'est pas exclu, mais dans l'ensemble c'est très positif". Il a donc tout de même été question de l'Ukraine, malgré l'actualité marquée ces derniers jours par les frappes russes en Syrie. 

"J'ai rappelé à Vladimir Poutine que les frappes en Syrie doivent concerner Daech et uniquement Daech", a martelé le président français. "Nous lui avons dit très clairement que Daech était l'ennemi et qu'il s'agissait de le combattre", a confirmé Angela Merkel, précisant que la solution politique en Syrie "devait refléter, prendre en compte les intérêts de l'opposition" au régime de Damas, visée par Moscou.

Au final, les présidents Hollande et Poutine ont "essayé de rapprocher les points de vue sur la transition politique" en Syrie, a-t-on déclaré à la présidence de la République. Mais, en vain. En effet, les positions des uns et des autres sont très éloignées. Celle de la France a été réaffirmée ce jeudi soir par Laurent Fabius. Le ministre des affaires étrangères estime pour sa part que "s’allier avec Bachar Al-Assad serait une impasse" et demande à Moscou "des frappes dirigées effectivement contre Daech". Il affirme "disposer de renseignements" à ce sujet, "jusqu’ici les Russes ont plutôt concentré leurs frappes sur l’opposition modérée que sur Daech et Al-Qaida". Si les Occidentaux se disent prêts à discuter d'une solution politique avec des éléments du régime de Damas si Bachar al-Assad s'en va, les Russes veulent préserver leur allié.

Lu sur Le Figaro

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