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Emmanuel Macron apporte son soutien à la direction d'Air France dans le cadre du plan de restructuration de l'entreprise
©Reuters

PNC à la porte

Le PDG, Alexandre de Juniac, a affirmé ce vendredi vouloir "privilégier les départs volontaires" et procéder "en dernier recours" à des licenciements. 2 900 postes seraient menacés.

Emmanuel Macron a assuré ce vendredi Air France de son soutien dans le cadre du plan de restructuration de l'entreprise confirmé ce jeudi par le groupe. "Il faut regarder les chiffres en face : la situation financière et industrielle du groupe est difficile", a déclaré le ministre de l'Economie à l'issue de son entretien avec le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac. "Donc le gouvernement appuie l'entreprise dans la voie des réformes qui sont conduites, qui ne peuvent être conduites que si tout le monde prend ses responsabilités, et en l'espèce, les syndicats de pilotes". "Je regrette pour ma part que la concertation n'ait pas conduit à des résultats puisque les décisions du conseil d'administration conduisent à aller vers un plan B, qui est moins bon que ce qui avait été initialement proposé", juge-t-il. 

Les grandes lignes de ce plan B sont déjà connues. Faute de gains de productivité, la direction d’Air France va supprimer un certain nombre de lignes et de fréquences déficitaires, à hauteur de 10 % de l’offre long-courriers, afin de ramener la proportion des lignes long-courriers déficitaires de 50 % actuellement à 20 % à l’horizon 2018. Selon nos informations, 37 fréquences et 5 lignes seraient supprimées d’ici à 2018. En otre, 14 avions long-courriers devraient quitter la flotte (en incluant les A340 dont le départ était déjà prévu). Par mesure d’économie, Air France devrait également reporter les premières livraisons de Boeing 787, attendus à partir de novembre 2016.

Devant les administrateurs, la direction a évalué à 2 900 postes le sureffectif induit par une baisse d'activité à court terme, ont indiqué des sources syndicales. Plusieurs syndicats ont appelé ces membres du personnel à faire grève lundi, au moment où la direction fera ses annonces officielles en comité central d'entreprise. Contactée, la direction de la compagnie, qui comptait 52 500 salariés fin 2014, n'a pas souhaité commenter les chiffres cités. Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a cependant affirmé ce vendredi vouloir "privilégier les départs volontaires" et procéder "en dernier recours" à des licenciements. Le nombre d'emplois menacés serait ainsi de "300 pilotes, 700 PNC (hôtesses et stewards) et 1 900 au sol", a détaillé l'une d'elles.

Le leader de la CFDT Laurent Berger a étrillé vendredi le SNPL, syndicat majoritaire des pilotes d'Air France, qui, en refusant le plan de productivité Perform 2020, a privilégié ses intérêts "corporatistes" : "C'est du syndicalisme qui part en vrille, le syndicalisme à la mode SNPL, c'est un syndicalisme corporatiste qui ne prend pas du tout en compte l'intérêt de la majorité, de la totalité des salariés d'Air France", a-t-il expliqué dans l'émission C à dire sur France 5. 

Lu sur Le Point

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