Révélations de Wikileaks sur la surveillance des communications<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
Révélations de Wikileaks sur la surveillance des communications
©

Ca balance

L’association de Julian Assange livre jeudi des informations sur les sociétés de vente de technologies d’interception des communications internet et téléphoniques.

Wikileaks est encore là, preuve à l’appui. 1100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés concernant les professionnels de la vente de système de surveillance ont été dévoilés jeudi, en collaboration avec le site français Owni, le Washington PostThe Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism.

Selon Owni, ce "marché de la surveillance de masse" représente 5 milliards de dollars. Il s’y échange des technologies permettant d’espionner tous les flux internet et téléphoniques d’un pays. Nokia-Siemens, QosmosNiceVerintHacking TeamBluecoat ou Amesys en sont les principaux acteurs. Grâce aux révélations de Wikileaks, 124 de ces marchands d’armes de surveillance ont été répertoriés, dont huit en France. 87 d’entre eux vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance d’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS.

Si dans les démocraties occidentales des règles très strictes encadrent la commercialisation  de ces technologies d’interception de télécommunications, rien n’interdit de les revendre à des Etats moins regardants, ce qui inclut des dictatures. Selon Owni, "bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales".  La Libye de Kadhafi avait ainsi acheté à la société française Amesys un système lui permettant de contrôler une bonne partie des échanges internet du pays.

Owni propose enfin une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org, qui permet de voir l’organisation mondiale de ce marché bien spécifique. Et assez inquiétant.

Lu sur Owni

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !