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Pour Emmanuel Macron, le statut de fonctionnaire n'est plus "adéquat" ni "justifiable"
©Reuters

Pavé dans la mare

Le ministre de l'Economie a prononcé ces paroles lors d'un débat public au think tank "En temps réel".

C'est ce que l'on appelle lancer un pavé dans la mare. Un pavé taille XXL. Lors d'un débat public au think tank "En temps réel" ce vendredi matin, Emmanuel Macron a estimé que le statut des fonctionnaires n'était plus "adéquat" ni "justifiable compte tenu des missions. C'est le site Challenges.fr, dont les journalistes assistaient à la réunion, qui a dévoilé le premier cette information.

"On va progressivement entrer dans une zone — on y est déjà d'ailleurs — où la justification d'avoir un emploi à vie garanti sur des missions qui ne le justifient plus sera de moins en moins défendable" a estimé le ministre de l'Economie, rajoutant "Je ne vois pas ce qui justifie que certains cadres de mon ministère bénéficient d’un emploi garanti à vie, et pas le responsable de la cyber sécurité d’une entreprise Ce n'est plus adéquat."

Concernant la réforme de l'État, le ministre a déclaré que la gauche devait "mener cette réflexion car elle est un levier de changement." Sur ce sujet, le patron de Bercy avance en terrain plus que miné. Surtout que se profile les élections régionales de décembre, où la gauche pourrait perdre gros.

Les Echos précisent qu'Emmanuel Macron a aussi affirmé qu'il fallait mener ce débat non "pas en stigmatisant celles et ceux qui travaillent dans le service public, mais en mettant les choses de manière moderne et en construisant notre propre pensée. Sinon, la première chose qu'on nous dira, c'est que ce sont des idées de la droite" a-t-il dit.

Le Monde rapelle que ces propos n'aurait jamais dû franchir les murs de la réunion. "Dans les rencontres organisées par En Temps réel, la règle est de respecter la confidentialité des prises de parole", note le journal. "Ce qui se dit est, pour reprendre une formule journalistique, off the record (hors micro)". Mais les journalistes de Challenge ont décidé de passer outre cette habitude, compte tenu de l'importance des propos.

Lu sur Challenges

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