Apple, Google ou Amazon ne sauveront pas les Etats-Unis

Apple vient de créer un nouveau centre en Caroline du Nord. Un projet ambitieux dans une ancienne région productrice de textile et désormais en crise : pour attirer la marque chez elle, la commune de Maiden lui a promis des baisses d'impôt. Las, le grand centre high-tech ne génère que cinquante emplois à temps plein. Et très peu d'entre eux profiteront aux habitants de la région, question de compétence.

Un exemple que Business Insider choisit pour illustrer ce phénomène : les grandes entreprises régulièrement mises en avant comme "La" solution aux problèmes du pays ne créent pas suffisamment d'emplois pour assurer la pérennité du modèle américain. Ensembles, Apple, Google et Amazon font travailler 113 000 personnes, soit trois fois moins que General Motors en 1980.

Apple illustre en partie les raisons du chômage et des inégalités aux États-Unis:

- Les entreprises high-tech embauchent bien moins que les usines, à profit équivalent.
- Les 60 000 emplois créés par Apple ne se trouvent pas seulement aux Etats-Unis.
- La marge de profit d'Apple, d'environ 25%, revient à un petit groupe d'actionnaires, et non à un large groupe d'employés.

"Oui, nous devons célébrer le succès d'Apple, de Google, de Facebook et d'Amazon. Mais nous ne devons pas nous voiler la face, en pensant que ces firmes vont régler le chômage ou les inégalités aux Etats-Unis", conclut le journal.