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Nicolas Sarkozy entendu par la police dans l'affaire Bygmalion le 4 septembre : pourquoi la fin des soucis se rapproche
©Reuters

Nouveau rebondissement

L'ancien chef de l'Etat a été entendu par les enquêteurs à Nanterre la veille des Universités d'été des Républicains, sur le financement illicite de sa campagne présidentielle de 2012.

La fin des soucis pour Nicolas Sarkozy  dans l’affaire Bygmalion ? L’hypothèse n’est pas forcément absurde si l’on en juge par son audition libre à laquelle les limiers de l’Office anticorruption ont procédé le vendredi 4 septembre.  Une fois encore, l’ancien  chef de l’ Etat aurait répété aux enquêteurs ce qu’il répète depuis des mois. A savoir qu’il n’a jamais été informé des surfacturations découvertes à l’occasion  de sa campagne présidentielle de mai 2012.  Et qu’il n’a jamais été au courant des soupçons d’enrichissement personnel dont certains dirigeants de Bygmalion ont été accusés par  l’ancien directeur de campagne du candidat Sarkozy, Guillaume Lambert. Comme ce dernier l’avait certifié il y a peu lors d’une audition par les enquêteurs.  Aujourd’hui, l’enquête sur la société Bygmalion semble toucher à sa fin. Les juges d’instruction cherchent toujours à connaître le degré de responsabilité des uns et des autres dans  cette grande entreprise de  surfacturation qui tourne autour de 18 millions d’euros. La tâche n’est pas aisée, les principaux protagonistes ou animateurs de la campagne de Nicolas Sarkozy ayant une propension à jouer au jeu du "c’est pas moi, c’est l’autre !" A cet égard, la lecture de certains procès –verbaux d’audition se passe de commentaires.

Ainsi, lorsque Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de Sarkozy et directeur du cabinet de Jean-François Copé à l’UMP déclare entre les lignes le 17 juin 2014 à la PJ qu’il n’avait aucun pouvoir de décision à l’UMP, le directeur général de l’UMP, Eric Césari lui répond sèchement lors d’une audition devant les enquêteurs : "Le directeur du cabinet incarne au quotidien le président du mouvement. Donc toutes les décisions qui sont à prendre au quotidien, Lavrilleux peut les prendre en faisant usage  d’un lien direct avec les directeurs de service". De même, quand Lavrilleux affirme que ses fonctions de directeur adjoint de la campagne de Sarkozy  n’était "qu’un titre de courtoisie destiné à montrer le lien entre la campagne et le parti", Césari dément une nouvelle fois.

Le 2 octobre 2014, à nouveau entendu par les enquêteurs, Eric Césari, se montrera une fois encore formel : "Je n’avais pas de fonction durant la campagne présidentielle de 2012. Je n’étais pas dans l’organigramme". Et de poursuivre : "Je ne participai pas aux réunions du staff de campagne". Bref, personne n’est au courant de rien au cours de cette campagne de 2012.  Pourtant devant les dépenses excessives engagées pour les meetings de Marseille ( 900 000 euros) et celui d’Annecy ( 300 000 euros annoncés), il est décidé, pour les réunions qui suivent, de réduire les coûts en allégeant la taille des estrades, de prévoir une scénographie allégée et de supprimer les gradins pour le public qui devra rester debout.  C’est ainsi que par la suite, les meetings régionaux seront facturés entre 250 et 350 000 euros tandis que les "petits" meetings tourneront autour de 80 000 euros.

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