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Conférence de presse de François Hollande : ce qu'il faut retenir des annonces sur la fiscalité, sur l'EI et sur les migrants
©Reuters

Bon à savoir

La crise des migrants, l’emploi, la fiscalité et la croissance sont autant de thèmes abordés par le président lors de sa sixième conférence de presse semestrielle.

François Hollande a donné la sixième conférence semestrielle de son quinquennat ce lundi devant quelques 200 journalistes et évoqué plusieurs dossiers brûlants, notamment la crise des migrants, la mobilisation des forces militaires aériennes en Syrie, l'emploi, la fiscalité et la croissance.

Sur la crise des migrants : "la France est un grand peuple"

C'est par la crise des migrants que le chef de l'Etat a débuté cette sixième conférence de presse et rappelé les mesures qu'il a prises en accord avec la chancelière allemande Angela Merkel. "La France est disposée à accueillir 24 000 personnes au cours des deux prochaines années. Nous le ferons. De nombreux maires, des associations, des cultes, se sont mobilisés pour assurer ces asiles. Pour y parvenir le ministre de l'Intérieur rencontrera les maires samedi prochain" a annoncé François Hollande.

Et de rassurer les Français - 55% sont défavorables à l'accueil des migrants - : "Il ne s'agit pas d'organiser n'importe quel accueil, n'importe où, n'importe comment. Pour ceux qui sont déjà là et uniquement pour ceux-là, il y aura un mécanisme de répartition. Des centres d'enregistrement pour contrôler [leurs objectifs] grâce à leur identification. Bien sûr il y aura des raccompagnements qui devront se faire. Nous aurons la capacité de faire la distinction".

Des frappes aériennes seront menées en Syrie contre l'EI

Le président a également annoncé que la France allait mener des frappes aériennes en Syrie pour tenter d'évincer l'Etat islamique. Le président a annoncé qu'il y aurait des vols de reconnaissance dès le 8 septembre prochain. "Je considère qu'il serait irréaliste d'envoyer des troupes en Syrie au sol, a-t-il cependant précisé. Car nous serions les seuls, donc nous ne ferons pas d'interventions au sol, pas plus que nous n'en faisons en Irak".

François Hollande a notamment été interrogé sur les propos qu'il avait tenus concernant la neutralisation de Bachar al-Assad et a réaffirmé sa position : "Bachar el-Assad est responsable de la situation en Syrie. C'est lui qui a tiré sur son peuple, qui a bombardé les populations civiles, qui a refusé des conversations avec ses opposants, qui a utilisé des armes chimiques. La transition politique c'est le départ de Bachar el-Assad et la formation d'un nouveau gouvernement […] A terme, Bachar el-Assad doit partir" a lancé le président devant la salle comble.

Croissance et fiscalité : la baisse de l'impôt se poursuivra en 2016

François Hollande a reconnu une progression de la croissance, "+1% cette année", a-t-il précisé. "Ce n'est pas suffisant pour faire baisser le chômage. Nous espérons une hausse de +1,5% l'année prochaine, c'est notre objectif, c'est raisonnable". En revanche, le président s'est montré ferme quant à la baisse des impôts : elle se poursuivra en 2016. "Plus de 2 milliards d'euros y seront consacrés et 8 millions de foyers seront concernés" a-t-il annoncé.

"En ce qui concerne les économies à faire, puisque nous avons été amenés à en faire, l'Etat a fait son devoir, il a baissé ses dépenses" a précisé François Hollande.

Emploi : de nouvelles réformes sur le travail

Un nouveau projet de loi sur le travail sera "vite" présenté et voté. "Quand je dis vite, je veux dire dans les prochains mois" a précisé le président. Selon lui, il s'agira [dans ce texte] d'ouvrir de nouvelles négociations entre les entreprises et les salariés, d'attribuer de nouveaux droits et de donner une nouvelle souplesse aux collaborations. "Faites mois confiance, ce sera adapté à la situation des entreprises et cela protègera les salariés" a-t-il assuré.

Sur le sujet, le chef de l'Etat a assuré que la durée légale de travail ne changerait pas. "Ensuite qu'il y ait des négociations sur l'application de cette durée légale, c'est déjà possible, beaucoup d'entreprises d'ailleurs s'y sont engagées [...] mais cela se fait dans le cadre des lois qui valent pour tous et des garanties fondamentales".

Enfin François Hollande a une nouvelle fois assuré que sa candidature aux présidentielles de 2017 n'était pas une priorité pour lui et qu'il prendrait cette décision le moment venu.

Les réactions de la classe politique

Sur son compte Twitter, Marine Le Pen a réagi aux propos tenus par le président sur l'accueil des migrants : "Donc si on comprend bien, ce sera 24.000 migrants en plus de tous ceux qui viendront sans nous demander notre avis" s'est étonnée la président du FN.

De son côté, Florian Philippot, vice-président du Front national, s'est interrogé : "Dictateurs" : F.Hollande parle-t-il de son amour inconditionnel pour les dictateurs à la tête du Qatar et de l'Arabie Saoudite ?

Chez les Républicains, Eric Ciotti accuse François Hollande de ne pas justifier "l'abandon de l'autorité de l'Etat". "Comment le pourrait-il ?" a-t-il conclu.

François Fillon lui, a annoncé qu'il réagirait en direct au micro de RTL ce lundi à 18h20.

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