Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon font l'union à La Baule<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, ce samedi à La Baule.
François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, ce samedi à La Baule.
©

Photo de famille

Les trois figures des Républicains étaient à La Baule ce samedi, à l'invitation du sénateur de la Vendée Bruno Retailleau. Nicolas Sarkozy a appelé à "l'unité".

Il y a bien eu une photo de famille, ce samedi 5 septembre, à l’université des militants des Républicains (LR) des Pays de la Loire à La Baule. Comme le rappelle Le Monde, "officiellement, les agendas des uns et des autres rendaient l’exercice impossible". Mais finalement, François Fillon et Alain Juppé se sont installés aux côtés de Nicolas Sarkozy "quelques minutes avant de filer vers la gare". De quoi permettre à l'ancien président de s'afficher comme le centre de gravité de la famille.

L'union, ça a été le leitmotiv du discours de Nicolas Sarkozy. "La dignité nous oblige à l'unité", a-t-il assuré. Tout en notant des mouvements "d'impatience (...) comme si certains essayaient de compenser un déficit de notoriété" (une pique à Nadine Morano, Bruno Le Maire ou Nathalie Kosciusko-Morizet ?), il a estimé que "notre famille apparaît comme un lac calme face aux divisions du FN et du PS".

Le maire de Bordeaux, s'il "aime bien" l'idée de "socle commun" proposé par Nicolas Sarkozy, a toutefois prévenu que "unité ne veut pas dire uniformité".

Outre l'affichage d'une unité retrouvée, les discours des trois hommes ont bien sûr tourné autour de la crise migratoire qui frappe l'Europe. Ce thème a d'ailleurs occupé la majorité du discours de Nicolas Sarkozy. Après avoir - comme ce matin à Doubs - critiqué vertement François Hollande et Marine Le Pen (le premier "n’a aucune stratégie, aucune vision, aucune autorité" et la seconde fait preuve "d'inhumanité" et de "brutalité"), il a déclaré : "on peut penser ce qu’on veut de l’immigration, ce sont des êtres humains. Ces enfants auraient pu être les nôtres. Ces personnes sont nos frères dans l’espèce humaine".

"Le statut de réfugié politique fait partie de l’identité française", a insisté Nicolas Sarkozy. "Mais nous refusons que ce statut soit foulé aux pieds", a-t-il ajouté. Il souhaite l'instauration de centres de rétention dans les pays volontaires hors Schengen, comme la Serbie, la Bulgarie ou des pays d'Afrique du Nord et a plaidé pour "un plan Marshall en faveur de l’Afrique" et une véritable intervention armée contre l’Etat islamique.

Dans son discours, François Fillon a de son côté estimé que "cet enfant n’est pas mort parce que l’Europe refusait de l’accueillir, mais parce que l’Europe refuse de parler avec les Russes, les Iraniens, les Turcs et les autres pays de la région pour combattre l’Etat islamique et mettre un terme à la guerre en Syrie." Et comme l'ancien président, il souhaite que les demandes d'asile se fassent "dans les pays proches des zones de guerre".

Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet se sont eux montrés plus enclins à accueillir les réfugiés. "Ceux qui meurent sous nos yeux ne sont pas les victimes d’un appel d’air. Ils fuient les massacres, les viols. Notre attitude doit être discutée par une certaine idée de la France", a déclaré la députée de l'Essonne.

Le maire de Bordeaux a, lui, déploré une "Europe tétanisée" et décrit une France qui "doit prendre sa part dans la misère du monde". "Accueillir oui, mais pas toute la misère du monde. Sinon nous courons le risque de vivre des séismes politiques dans nos sociétés. Il faut une immigration économique mais pas subie", a-t-il ajouté.

Lu dans Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !