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PMI : "l'essoufflement de la croissance en France est une source majeure d’inquiétude"
©Reuters

Une déception de plus

Après la contraction constatée du secteur manufacturier français pour le mois d’août, c’est au tour du secteur des services de décevoir. Désormais, la France joue le rôle du poids mort de l’économie européenne, et voit sa "reprise" s’envoler.

Malgré le caractère serein des dernières déclarations de François Hollande, relativement à la croissance et à la reprise française, les derniers chiffres publiés par le cabinet Markit incitent à la plus grande prudence. En effet, après les premières publications du 1er septembre, mettant en avant la contraction du secteur manufacturier en France, c’est au tour du secteur des services de décevoir lourdement pour ce mois d’aout.

"La croissance du secteur des services français continue de s’essouffler en août, le taux d’expansion de l’activité fléchissant à un plus bas de sept mois. Après la stagnation de l’activité enregistrée au deuxième trimestre, les perspectives de croissance du PIB semblent donc se détériorer pour le troisième trimestre."

En affichant un rythme de progression de 50.6 points, le secteur des services ne croit plus qu’à un rythme marginal, ne permettant pas cette fois de compenser la chute du secteur manufacturier (fixé 48.3 points en août, un chiffre inférieur à 50 points indiquant une contraction de l’activité).

De ce fait, et malgré une croissance satisfaisante au niveau européen, la situation de la France est pointée du doigt : "L’essoufflement de la croissance en France est toutefois une source majeure d’inquiétude. L’Indice PMI final se replie en effet en dessous de son estimation flash et s’établit à un niveau indicatif d’une quasi-stagnation de l’économie française au troisième trimestre".

Une information qui fait figure d’avertissement, d’autant plus que la situation internationale pourrait peser sur l’activité économique des prochains mois : "Les responsables politiques devront toutefois se garder d’un excès d’optimisme, le ralentissement de la croissance des économies émergentes, la récente volatilité des marchés et l’euro fort étant autant de facteurs susceptibles de fragiliser l’économie de la zone euro dans les prochains mois."

L’idée d’une reprise française n’est pas encore validée par les faits.

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