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Yémen : le président Saleh
signe son ticket de sortie
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Après 33 ans de règne, Ali Abdallah Saleh a accepté de passer la main à son vice-président, contre une immunité. Les protestataires ont rejetté cet accord, exigeant que le président et son régime soient jugés.

Après dix mois de troubles, des centaines de manifestants tués, des milliers de blessés, et trois tentatives infructueuses, le président yéménite a finalement jeté l'éponge. En échange de son immunité judiciaire, Ali Abdullah Saleh a accepté de signer mercredi 23 novembre un accord de transfert du pouvoir à son vice-président.

En vertu de cet accord, le président Saleh a trente jours pour transférer ses pouvoirs. Il conserverait son titre de président et le vice-président devra former un gouvernement d'union nationale avec l'opposition. Une élection présidentielle anticipée se tiendra dans les quatre-vingt-dix jours. Au plus tard dans trois mois, Ali Saleh devrait donc définitivement abandonner tout attribut du pouvoir auquel il s'accroche depuis trente-trois ans.

Ali Saleh s'est engagé à "un véritable partenariat (...) avec l'opposition pour gérer les affaires du pays et reconstruire ce qui a été détruit" par dix mois de troubles. Jusqu'à présent, le président yéménite, dont les manifestants réclament le départ depuis janvier, avait refusé de signer le plan de sortie de crise, se rétractant à chaque fois à la dernière minute. 

Mais l'accord n'a pas convaincu la rue. Les jeunes contestataires qui campent depuis neuf mois à Sanaa pour réclamer le départ du président ont appelé à des manifestations ce jeudi, pour dénoncer un accord "qui ne (les) concerne pas". Ils exigent que le président Saleh et son régime soient jugés.

Les Etats-Unis, l'Union européenne et Berlin ont salué cet accord dans la soirée. Barack Obama a néanmoins appelé à une application immédiate de l'accord. La France a espéré "une transition démocratique conforme aux voeux du peuple yéménite".

Lu sur l'AFP

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