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Joly soutiendra finalement Hollande au second tour
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Cafouillage

Ce matin, la candidate a été lâchée par son porte-parole, qui s'estime en "désaccord avec sa nouvelle ligne politique".

[ACTUALISE A 12h50]

Changement de cap pour Eva Joly. Alors que la candidate d'EELV a refusé ce matin sur RTL de dire si elle appellerait à voter pour François Hollande au second tour de l'élection présidentielle, elle a fait machine arrière quelques heures plus tard et précisé qu'elle indiquerait bien à ses électeurs de reporter leurs voix sur le candidat socialiste. "Dans mon esprit il n'y a jamais eu de doute sur le fait que j'appellerai à voter pour François Hollande s'il est en tête de la gauche au premier tour", a déclaré Eva Joly à l'AFP. "Je ne suis pas femme à cultiver l’ambiguïté. Evidemment au second tour, la gauche et les écolos devront se rassembler", a-t-elle indiqué sur twitter.

Une attitude qui n’est pas du goût de tous. L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a annoncé mercredi matin sur twitter qu'il démissionnait de sa fonction de porte-parole de la candidate écologiste Eva Joly : "En désaccord avec la nouvelle ligne politique d'Eva Joly, j'ai décidé de démissionner de ma fonction de porte-parole", a-t-il indiqué, évoquant la prise de "distance" de la candidate "avec l'accord" conclu entre les écologistes et le PS.

"Il était l'un des responsables d'EELV qui tenait absolument à un accord avec le PS. Il était même prêt à accepter un compromis sur l'EPR si le PS proposait un audit du réacteur de Flamanville", a expliqué Sergio Coronado, le directeur de campagne d'Eav Joly. Une position totalement incompatible avec l'intransigeance de l'ex-magistrate.

Absente lors des négociations avec le PS autour du nucléaire, l'ancienne juge d'instruction est revenue ces derniers jours sur le devant de la scène médiatique attaquant pelle-mêle le PS et François Hollande. Mardi 22 novembre, dans le journal Le Monde, elle jugeait "archaïques" ses camarades du PS et faits "du bois dont on fait les marionnettes"

Ces sorties à répétition ont choqué dans les rangs du PS, mais aussi parmi les écologistes. Beaucoup semblent gênés de la prise de distance de la candidaté écologiste vis-à-vis de l'accord négocié par Europe Ecologie-Les Verts et voté par 74% des membres du conseil fédéral du parti. De la "tambouille politicienne", selon Eva Joly, qui, Sergio Coronado, n'est pas engagée par cet accord.


Contacté par la presse, Yannick Jadot n'a pour le moment pas commenté cette décision. Contrairement à Daniel Cohn Bendit, cofondateur d'Europe Ecologie-Les Verts, qui a indiqué peu après sur France Info : "Yannick Jadot a raison. Eva Joly fait de mauvais choix politiques." "Qu'elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c'est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents (...) et adversaires, qui sont les candidats de droite et d'extrême droite."

Un peu plus tôt dans la matinée, Jean-Marc Ayrault, conseiller de François Hollande, a demandé à Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EELV, de préciser publiquement si "Eva Joly (était) la candidate des Verts" ou si "elle était devenue une candidate indépendante, qui vit sa vie toute seule".

"Tout le monde est énervé" à la direction du parti, a indiqué un responsable d'EELV à l'AFP avant la décision de Yannick Jadot. "Eva Joly cède à une espèce de dérive solitaire, investie d'une mission de pureté", a indiqué une autre personnalité, soulignant qu'"elle reste sur le bord du chemin en se bouchant le nez".

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