Fusillade dans un Thalys : toutes les informations sur le carnage évité de justesse<!-- --> | Atlantico.fr
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Un train Thalys.
Un train Thalys.
©Reuters

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Un homme lourdement armé a ouvert le feu vendredi peu avant 18 heures dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris. Il a été neutralisé par des militaires américains et un touriste.

17h15 : Un numéro de signalement mis en place

Manuel Valls a annoncé que la SNCF allait "mettre en place un numéro national de signalement des situations anormales" dans les gares et les trains.

16h25 : Thalys défend le comportement de ses employés

Suite au témoignage de l'acteur Jean-Hugues Anglade, qui regrettait le comportement du personnel du Thalys, la société a défendu ses employés "qui ont rempli leur devoir". La directrice générale de Thalys, Agnès Ogier, comprend la réaction de l'acteur : "Lui et tous les passagers ont vécu un choc, tout s'est passé très vite. Nous avons tous besoin d'un peu de temps pour comprendre ce qui s'est passé", dit-elle.

Interrogée par Le Figaro, elle explique que la scène ne s'est pas déroulée comme il l'a interprêté : "Un de nos contrôleurs se trouvait à proximité du tireur. Il a senti les balles siffler. Il a pris avec lui les cinq ou six passagers qui étaient autour de lui et les a emmenés dans le local à bagages encombrants", explique-t-elle. Le contrôleur -qui n'était donc pas accompagné de "collègues", mais de passagers, voulait tirer le signal d'alarme pour alerter le conducteur et faire arrêter le train. "Dans le fourgon, le petit groupe n'a aucune idée de ce qui se passe dans les wagons 11 et 12 et ne se rend pas compte pas que le tireur est maîtrisé par les passagers. D'où leur silence face aux appels de l'acteur et des autres voyageurs", assure Agnès Ogier. Elle précise que les autres contrôleurs du train ont assisté les blessés.

16h16 : Le soldat américain blessé a été opéré avec succès

Spencer Stone, l'un des Américains ayant contribué à maîtriser le tireur, a été opéré à la main ce matin. Il avait été blessé lors de son corps à corps avec le tireur. Il sortira ce soir de la clinique de Lesquin (sud de Lille), où "plein de gens viennent dans sa chambre pour le féliciter", indique une source médicale. "Des patients qui venaient se faire opérer sont venus le voir", ajoute-t-elle.

14h10 : Le suspect nie être un terroriste

En garde à vue, le tireur nie être un terroriste et prétend être "un simple braqueur". Il a dit avoir "voulu rançonner les passagers sous la menace de ses armes". Il aurait trouvé ces armes par hasard dans un sac abandonné dans un parc de Bruxelles. Un récit qui ne convaint pas vraiment les enquêteurs.

13h30 : Allocution de Bernard Cazeneuve ; un passager français a essayé de s'interposer face au tireur

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est exprimé ce midi depuis la place Beauveau. Il a d'abord révélé qu'un passager français était intervenu pour s'opposer au tireur. L'homme, qui "voulait accéder aux toilettes s’est retrouvé face à un individu muni du kalachnikov. Le passager a voulu maîtriser le tireur qui a ouvert le feu". Le bruit a alerté les militaires américains qui étaient à bord de la rame, a indiqué le ministre qui a exprimé sa gratitude envers les passagers français et américains qui sont intervenus.

Bernard Cazeneuve a appelé à "rester prudent" quant à l'identité du suspect, qui n'est pas "établie avec certitude". "Si l’identité qu’il déclare est certifiée, cela correspond à celle d’un individu marocin de 26 ans signalé pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale par les autorités espagnoles", a-t-il indiqué.

Il s'est entretenu avec Guillaume Pepy, dirigeant de la SNCF, et Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux transports, à propos des mesures de sécurité en vigueur dans les trains.

12h13 : Jean-Hugues Anglade regrette le comportement du personnel de Thalys

L'acteur français Jean-Hugues Anglade, qui était à bord du train Thalys, a accordé une interview à Paris Match. "Nous étions dans la voiture 11, la dernière. L'homme armé venait vers nous, il était déterminé. J'ai pensé que c'était la fin, que nous allions mourir, qu'il allait tous nous tuer. Oui, on s'est vu mourir car nous étions prisonniers de ce train, et qu'il était impossible de s'échapper de ce cauchemar. Nous étions piégés dans une souricière !", témoigne-t-il.

Il regrette le comportement des employés du Thalys. "Des membres du personnel naviguant ont couru dans le couloir, le dos courbé. Leurs visages étaient blêmes. Ils se dirigeaient vers la motrice, leur wagon de travail. Ils l'ont ouvert avec une clef spéciale, puis se sont enfermés à l'intérieur...", raconte-t-il. "Collés les uns aux autres contre la porte métallique de la motrice. Nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer, nous hurlions "Ouvrez !" On voulait qu'ils réagissent ! En vain...", poursuit-il. 

11h25 : Le suspect serait un islamiste radical marocain âgé de 26 ans

Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect de la fusillade serait un Marocain de 26 ans, qui avait été signalé comme islamiste radical par les autorités espagnoles - il a résidé un an en Espagne avant de déménager en France et de voyager en Syrie - aux autorités françaises.Il faisait l'objet d'une fiche S et n'aurait jamais été emprisonné pour des faits de délinquance.

10h55 : François Hollande va rencontrer les militaires

Francois Hollande va recevoir les militaires américains qui sont intervenus dans le Thalys, annonce le journaliste Thomas Wieder sur son compte Twitter. Le président américain Barack Obama a de son côté salué "l'action héroïque" des passagers. Il a exprimé sa "profonde gratitude pour le courage et la réactivité de plusieurs passagers, y compris des membres de l'armée américaine, qui ont de manière altruiste maitrisé l'assaillant". Anthony Sadler, Alek Skarlatos et le Britannique Chris Norman, qui a aidé les Américains à ligoter le tireur, ont obtenu une médaille de la ville d'Arras.

10h45 : Les "héros" américains racontent

"Tout est allé très vite", selon Anthony Sadler, un étudiant américain qui voyageait avec deux amis militaires, Alex Skarlatos et Spencer Stone. "On a entendu un coup de feu et du verre brisé," explique Alex Skarlatos, membre de la garde nationale de l'État de l'Oregon. "J'ai vu un homme entrer dans le wagon avec une kalachnikov", précise l'homme, qui était il y a peu en Afghanistan. "Alex a dit à Spencer : va le choper. Le gars a sorti un cutter et il a tailladé Spencer à l'arrière du cou, il lui a pratiquement coupé le pouce aussi, Spencer l'a tenu et on l'a finalement maîtrisé, il était inconscient, on a fini par l'attacher", détaille de son côté Christ Norman, un consultant britannique qui voyageait dans le même wagon. 

Le site de CNN a publié une vidéo montrant la fin de l'intervention.

Un drame a été évité de justesse hier vers 18h dans le Thalys 9364 transportant 554 voyageurs entre Amsterdam et Paris. Un terroriste présumé a été neutralisé par des passagers alors qu'il s'apprêtait vraisemblablement à commettre un massacre.

Armé d'un fusil d'assaut de type kalachnikov, d'au moins une arme de poing, d'un cutter et de neuf chargeurs transportés dans un sac, l'homme - qui était entré dans le train à Bruxelles - a ouvert le feu sur des passagers alors que le Thalys se trouvait dans le Pas-de-Calais. Il a touché plusieurs passagers, dont un grièvement. Ses jours ne sont plus en danger.

Grâce à un incroyable concours de circonstance, l'homme a été stoppé dans son épopée meurtrière par des passagers.Deux militaires ont réussi à intervenir avant qu'il ne fasse un carnage. Dans la foulée, les soldats, dont Bernard Cazeneuve a salué la "bravoure", ont immobilisé le tireur. Ce dernier a été arrêté par une patrouille de la Brigade anticriminalité en gare d'Arras, où le train s'est arrêté.

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