Égypte : adoption d'une loi controversée contre le terrorisme<!-- --> | Atlantico.fr
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Encore plus sévère que cette amende, le texte original prévoyait une peine minimum de deux ans d'emprisonnement.
Encore plus sévère que cette amende, le texte original prévoyait une peine minimum de deux ans d'emprisonnement.
©Reuters

Drastique

Les journalistes ne respectant pas cette loi pourront être condamnés à une amende allant de 200 000 à 500 000 livres égyptiennes (de 23 000 à 58 000 euros).

Selon la nouvelle loi antiterroriste décrétée dimanche 16 août par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, il sera désormais interdit de contester la version des faits livrée par les autorités après un attentat. Les journalistes ne respectant pas cette loi pourront ainsi être condamnés à une lourde peine : une amende pouvant aller de 200 000 à 500 000 livres égyptiennes (de 23 000 à 58 000 euros). 

Les auteurs du texte jugent notamment qu'une telle somme pourrait mener à la fermeture de petites publications mais aussi décourager certains médias de travailler de manière indépendante. Outre les journalistes, cette loi s'appliquera aussi aux habitués des réseaux sociaux, où s'expriment de nombreuses voix dissidentes. Encore plus sévère que cette amende, le texte original prévoyait une peine minimum de deux ans d'emprisonnement. Le gouvernement a finalement renoncé à cet article, face aux protestations du Syndicat de la presse égyptienne. Mais le nouveau texte permet toutefois aux tribunaux "d'empêcher les personnes condamnées à exercer leur profession pendant une période ne pouvant excéder un an, si l'infraction viole les principes de la profession". 

Selon le Comité pour la protection des journalistes, le nombre de journalistes emprisonnés dans le pays (18) est plus préoccupant que jamais. Nombre d'entre eux sont accusés d'être liés aux Frères musulmans. Ce chef d'accusation avait mené à l'arrestation de trois reporters de la chaîne Al-Jazeera en 2013. L'Australien Peter Greste, le Canadien Mohamad Fahmy et l'Égyptien Baher Mohamed sont toujours accusés d'avoir "diffusé de fausses informations" dans l'intérêt des Frères musulmans. Tout d'abord condamnés à des peines allant de 7 à 10 ans de prison. Ils connaîtront avant le mois de septembre le verdict de leur nouveau procès, qui s'est tenu en février 2015.

Lu sur Le Figaro

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