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Moody’s pessimiste
sur le triple A français
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Mauvais feeling

Selon l'agence de notation, le taux des obligations françaises sur le marché et la perspective de croissance détériorée menacent la note souveraine.

"Des coûts de financement élevés et persistants pourraient accroître les difficultés que le gouvernement français rencontre, conjuguées à ue perspective de croissance qui se détériore, avec des implications de crédit négatives".  La mise en garde de Moody’s à la France lundi matin inquiète, car les risques évoqués relèvent de facteurs que l’exécutif ne peut pas vraiment contrôler.   

Concrètement, ce que veut dire l’agence de notation c’est que le taux d’intérêt des obligations françaises, émises sur le marché obligataire pour financer la dette, ne cesse  d’augmenter, battant des records jeudi dernier à 2,82%. L'agence note en conséquence que le spread entre la France et l'Allemagne n'a jamais été aussi élevé. La France voit donc s''accroître d’autant le prix à payer pour réduire la dette. Et si cette tendance persiste, elle pourrait perdre la note AAA de sa dette.  

Moody’s s’inquiète également de la croissance française. L’agence s’appuie pour cela sur les chiffres concédés par Nicolas Sarkozy lui-même lors de son intervention télévisée du 27 octobre, où il avait annoncé la révision de la croissance à 1% pour 2012. Combinée à une hausse du taux d’intérêt, cette perspective "rendra plus difficile à atteindre les objectifs de réduction des déficits", selon Moody's. Le volontarisme de l’exécutif, que note Moody’s, ne pourra rien faire contre des "facteurs importants" incontrôlables comme "la crise de la dette européenne" ou "les perspectives de croissance". 

Interrogée sur RTL lundi matin, la ministre du Budget Valérie Pécresse a implicitement exclu que le gouvernement  s’engage dans un troisième plan d’austérité après les mesures annoncées fin août (11 milliards) et mi-novembre (65 milliards). Il faut tenir nos engagements de réduction du déficit mais il faut en même temps agir sur cette croissance et surtout ne pas prendre des mesures qui plongeraient le pays dans la récession" a-t-elle estimé. Le volontarisme du gouvernement est sans doute nécessaire, mais il est difficile de dire s’il résistera au fatalisme répété des agences de notation. 

Lu sur Le Figaro.fr

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