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Dictature

Leur procès s'ouvre ce lundi. Mais beaucoup craignent qu'ils meurent avant la fin de la procédure, qui durera plusieurs années.

Le procès des trois plus hauts responsables encore en vie du régime khmer rouge s’est ouvert ce lundi à Phnom Penh, au Cambodge. Ils sont accusés de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité en raison de leurs agissements pendant le régime marxiste totalitaire de Pol Pot, entre 1975 et 1979, qui a provoqué 1,5 millions de morts. La procédure durera plusieurs années et concerne quelques 4 000 parties civiles.

Dans le box des accusés, Nuon Chea, l'idéologue du régime, Ieng Sary, l'ex-ministre des Affaires étrangères, et le président du "Kampuchea démocratique", Khieu Samphan. L'ex-ministre des Affaires sociales et "première dame" Ieng Thirith, épouse de Ieng Sary, manquait à l’appel. Souffrant de pertes de mémoire, de démence et probablement de la maladie d'Alzheimer, elle a été déclarée inapte à être jugée.

"Le parti communiste du Kampuchéa a transformé le Cambodge en un immense camp d'esclavage, imposant à une population entière un système dont la brutalité continue jusqu'à aujourd'hui de défier l'entendement", a déclaré la procureure cambodgienne, Chea Leang.

Les attentes des victimes risquent cependant d'être déçues. Les octogénaires rejettent les accusations et beaucoup craignent que certains décèdent avant le verdict. Le tribunal a en conséquence découpé le procès pour accélérer la procédure. Le segment ouvert aujourd’hui est consacré aux déplacements de population et aux crimes contre l'humanité, bien que l’accusation ait présenté l'ensemble du dossier lors de ses propos introductifs, y compris les faits de génocide

Ce procès est le deuxième du tribunal. En juillet 2010, Douch alias Kaing Guek Eav, chef de la prison S21 de la capitale où quelque 15.000 personnes ont été torturées avant d'être exécutées, avait été condamné à 30 ans de prison. Le verdict en appel est prévu le 3 février.

Lu sur Le Nouvel Obs

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