Eric Woerth : "on ne travaille pas assez en France"

Eric Woerth a le projet des Républicains pour la prochaine présidentielle entre les mains. Nicolas Sarkozy lui a en effet confié cette délicate mission. Et l'ancien ministre s'y attelle en abordant les sujets les plus sensibles. Rencontré à Chamonix, sur son lieu de vacances, par le Parisien magazine, le député a donné une interview choc à paraître vendredi dans laquelle il expose ses idées.

Et le maire de Chantilly évoque notamment l'immigration. Il indique d'ailleurs que cette thématique "fera l’objet d’une journée de réflexion à la mi-septembre". Eric Woerth parle aussi des questions économiques et "promet deux autres rendez-vous d’ici à la fin de l’année : l’un sur la croissance et le développement du territoire, l’autre sur les nouvelles formes de travail à l’ère du numérique". 

Sur le travail et la fiscalité, le député appelle à "assumer les réformes dont la France a besoin". "Plutôt que de supprimer les 35 heures ou l’impôt sur la fortune, on a choisi de défiscaliser les heures supplémentaires et de créer le bouclier fiscal. C’était une erreur. Il ne faut pas avoir peur de nommer les problèmes et de les résoudre" explique-t-il ajoutant "on ne travaille pas assez en France".

Woerth veut aussi s'attaquer aux dépenses du pays. "Les dépenses publiques représentent 57 % de la richesse produite dans notre pays, ce n’est plus possible. Baisser les indemnités des élus ne va pas changer la donne ! Il faut réduire la masse salariale de la fonction publique et diminuer les dépenses sociales qui grèvent le budget de l’Etat. Nous allons devoir réformer les indemnités chômage, l’assurance-maladie et les prestations sociales" lance-t-il. "Ce qu’il faut, c’est leur donner de l’ambition. En l’occurrence, celle de restaurer la compétitivité de la France dans la mondialisation et de sauver son modèle social" préconise l'élu.

Au passage, le maire de Chantilly tance la loi Macron estimant qu'il s'agit "d'une loi fourre-tout, qui n’a aucune vision. Ce que je lui reproche, c’est la faiblesse des solutions proposées". Enfin, il évoque le FN. "Marine Le Pen n’existe que quand nous sommes faibles. Si nous gagnons les régionales, organisons une primaire responsable – et non pas des combats de rue –, et définissons un projet avec des réformes concrètes, alors il n’y a aucune raison qu’elle prospère" indique Eric Woerth.