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François Rebsamen, de retour à Dijon ce lundi, pourrait être remplacé dès le 19 août au ministère du Travail
©Reuters

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Aux municipales de mars 2014, la liste conduite par François Rebsamen avait recueilli 52,84% des voix dans une triangulaire qui l'opposait au sénateur LR de Côte-d'Or Alain Houpert (34,02%) et au FN Edouard Cavin (13,13%).

François Rebsamen pourrait revenir à Dijon dès ce lundi. Certains trouveront qu'il a marqué le ministère du Travail. En effet, il laisse une loi qui porte son nom, une réforme du dialogue social simplifiant les règles dans les entreprises, qui constitue selon lui "un levier de performance économique et sociale". Mais, les autres retiendront ses échecs. François Rebsamen, peut-être las des critiques, a souhaité revenir à la tête de la ville qu'il a déjà dirigée pendant treize ans. Une décision annoncée trois jours après le décès d'Alain Millot, à qui il avait confié les rênes de la municipalité en avril 2014 et dont il était proche. 

Dijon, entre attente et mécontentements

A Dijon, les avis sont partagés. Pour rappel, aux municipales de mars 2014, la liste conduite par François Rebsamen avait recueilli 52,84% des voix dans une triangulaire qui l'opposait au sénateur LR de Côte-d'Or Alain Houpert (34,02%) et au FN Edouard Cavin (13,13%). Mais, l'annonce de son retour n'est considérée ni comme "une grande surprise", ni "anormale" par la chef de file (LR) de l'opposition municipale, Anne Erschens. Cette dernière a annoncé que l'ancien élu devra occuper son poste "à plein temps". Autre élu d'opposition, Emmanuel Bichot (LR) fustige en revanche un "retour piteux" du ministre, lui prédisant "le mandat de trop" à la mairie de Dijon. 

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Un remplaçant au Travail dès le 19 août

Selon une source proche du dossier, le ministre serait remplacé après le Conseil des ministres de rentrée, qui a lieu le 19 août. La rumeur enfle dans les couloirs du ministère du Travail, des noms reviennet souvent : Alain Vidalies, l'actuel secrétaire d'Etat au Transport, a par exemple laissé entendre que l'emploi ne l'a "jamais laissé insensible". Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, en plein conflit des éleveurs, ou de Jean-Marc Germain, un proche deMartine Aubry, ont aussi été cités.

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Le chômage, ce boulet qu'il a traîné dix-huit mois

L'ex-chef de file des sénateurs PS dévoile ensuite, en février 2015, 20 mesures de lutte contre le chômage de longue durée. Pour remettre le pied à l'étrier des quelque 2,2 millions de chômeurs qui pointent à Pôle emploi depuis plus d'un an, le ministre annonce des formations gratuites, des garanties de loyer ou encore des places en crèche. Ces deux plans viennent compléter les outils mis en oeuvre au début du quinquennat (emplois d'avenir, contrat de génération...), qui étaient surtout ciblés sur les plus jeunes.

Si François Rebsamen a reconnu "un échec" du gouvernement sur le dossier du chômage, il a vite rectifier le tir en misant sur une baisse effective du nombre de demandeurs d'emploi "à la fin de l'année" 2015. En effet, Pôle emploi a vu affluer plus de 200.000 chômeurs supplémentaires, depuis la prise de fonction du ministre.

Des sorties verbales non maîtrisées

Le passage de François Rebsamen restera marqué par de nombreux couacs. L'une de ses sorties verbales les plus remarqués restera une interview à un magazine bourguignon dans laquelle il affirmait "se battre depuis longtemps pour une vision libérale de l’économie". Ou quand il assure que le gouvernement allongera la durée de cotisation pour la retraite "s’il le faut".

Il provoquera aussi un tollé en appelant à renforcer le contrôle des chômeurs et à les sanctionner. Des propos qui aboutiront  plus tard à la mise en place à Pôle emploi d’un nouveau dispositif de contrôle de la recherche d’emploi. En effet, il quittera le ministère sur un dernier impair, en assurant qu’il ne démissionnerait pas du gouvernement s’il redevenait maire de Dijon. Une hypothèse écartée par l’entourage du président et Manuel Valls.

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Lu sur RTL

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