Isabelle Prime de retour du Yémen : ce que l'on sait de sa libération<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Isabelle Prime a été accueillie par le président de la République, François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Isabelle Prime a été accueillie par le président de la République, François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
©Reuters

Happy end

La jeune femme de 30 ans a pu enfin prendre ses proches dans ses bras, après un long vol de sept heures et un peu plus de cinq mois loin d'eux.

Isabelle Prime, l'otage française retenue au Yémen depuis le 24 février dernière, et libérée dans la nuit de jeudi à vendredi, est rentrée en France, vendredi soir. En pantalon de sport, gilet blanc et t-shirt bleu, la visière de sa casquette marine et de larges lunettes masquant son regard, elle a retrouvé sa famille sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris. La jeune femme de 30 ans s'est entretenue avec le président de la République, François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "Ça fait déjà plusieurs mois qu'on travaille sur cette libération, de manière très discrète comme toujours mais c'est une grande joie car c'était le seul otage qu'on avait encore à l'extérieur", avait-il expliqué sur les ondes d'Europe 1 dans la matinée.

"Je suis heureux comme tout, elle est en bonne santé mais je n’ai pas d’autre précision", a réagi le père de l’ex-otage, Jean-Noël Prime, joint vendredi matin par téléphone par l’AFP. Pourtant, dès vendredi, on apprenait le rôle primordial du sultanat d'Oman. En effet, dans le communiqué de l'Elysée, François Hollande y exprimait "toute sa gratitude à tous ceux qui ont œuvré à cette solution, et notamment au Sultan Qabous".

Si le petit Etat du Golfe a joué un rôle clef dans la libération d’Isabelle Prime, c’est d'abord parce qu’il a permis aux services français d’être au plus près du Yémen où l’ambassade de France était fermée depuis 11 jours au moment de l’enlèvement de la Française. Déjà fin 2011, Oman avait accueilli trois humanitaires français en transit après leurs libérations successives au Yémen. Plus récemment, le sultanat a aidé début juin au rapatriement d'un journaliste américain retenu pendant deux semaines au Yémen par les rebelles chiites Houthis.

La jeune femme, originaire d'Angers (Maine-et-Loire) était arrivée au Yémen en 2013, où elle travaillait pour la société Ayala Consulting, spécialisée dans la conception de programmes de protection sociale. Son rapt avait eu lieu à Sanaa, la capitale sous le contrôle de la rébellion houthistealors que la jeune femme se rendait au travail, en voiture. 

La dernière libération d'un otage français remonte à celle de Serge Lazarevic en décembre 2014. Le quinquagénaire franco-serbe était détenu depuis trois ans par le groupe al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali. Avec la libération d'Isabelle Prime, les autorités françaises disent ne plus avoir d'otage à l'étranger. Mais l'engagement de la France dans sa lutte contre le terrorisme, notamment aux côtés de l'Égypte, rend ses ressortissants vulnérables et pousse ses entreprises à redoubler de vigilance.

Lu sur TFV5 Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !