Etats-Unis : Donald Trump fait le show au débat des Républicains

Pour l'instant, la bulle Trump résiste à l'usure du temps. Celui qui devait être avalé par les candidats jugés plus sérieux, à commencer par Jeb Bush, profite toujours de son aura médiatique et saisit toutes les chances qui lui sont offertes. A commencer par ce débat entre candidats Républicains qui avait lieu jeudi soir sur Fox News et où il a dépassé tous ses rivaux en termes de prises de parole.

Comme à son habitude, le fantasque milliardaire s'est montré "confus, incohérent mais dominant" comme l'affirme le Guardian, avec une petite phrase d'entrée pour mettre tout le monde à l'aise : "les hommes politiques sont stupides." Ses voisins de pupitres ont dû apprécier…

Très offensif, il a d'ailleurs répondu à la première question. Lorsque le journaliste a demandé si un des candidats pourrait se présenter comme indépendant en cas de défaite, il a évidemment été le seul à lever la main. L'occasion pour lui de prendre la parole et de se justifier de façon un peu confuse, créant l'émoi dans les hautes sphères du parti.

Il est surtout revenu sur ses thèmes fétiches comme l'immigration : "le gouvernement mexicain est bien plus malin que le gouvernement américain, ils nous envoient tous les criminels dont ils ne veulent pas s’occuper !" lâche-t-il. Ses propos misogynes ? "Je pense que le grand problème de ce pays ; c'est qu'il est politiquement correct. Personnellement, je n'ai pas de temps pour du politiquement correct total. Et pour être honnête ce pays non plus, ce pays a de gros ennuis" tranche-t-il.

De l'autre côté, les rivaux se sont sentis écrasés mais certains, comme Jeb Bush, ont néanmoins tiré leur épingle du jeu. "Je veux gagner, nous n'allons pas gagner en faisant ce que Barack Obama et Hillary Clinton font chaque jour: diviser le pays" a-t-il ainsi lancé, évidemment à destination de Donald Trump. Ce dernier, en phagocytant le débat, a empêché les idées des différents candidats d'émerger. Il faudra encore attendre avant de connaître le vrai concurrent d'Hillary Clinton.