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Nicolas Sarkozy demande aux électeurs FN "de ne pas poursuivre la politique du pire"
©Reuters

Incitation

L'ancien chef d'Etat a accordé une interview au magazine Valeurs Actuelles.

Alors que ses (prétendues) luxueuses vacances en Corse font jaser, Nicolas Sarkozy profite du calme du mois d'août pour un premier bilan, près d'un an après son grand retour en politique. Convaincu qu'il fallait faire table rase du passé, il avait décidé de transformer l'UMP "de fond en comble." Un an plus tard, le président des Républicains ne cache pas sa satisfaction. "J’ai respecté les engagements que j’avais pris il y a près d’un an, lorsque je suis revenu dans la vie politique" explique-t-il à Valeurs Actuelles énumérant consciencieusement toutes ses "réussites" lors de cette dernière année.

Désormais, l'ancien chef d'Etat prépare l'alternance. Son idée ambitieuse : celle de ratisser aussi large que possible. Après avoir, tant bien que mal, réuni les centristes et son parti pour les prochaines élections régionales (17 listes communes), il tente à nouveau de conquérir l'électorat de droite tenté par le Front National. Comme à son habitude, pas question de s'acoquiner avec Marine Le Pen. "Je m’étais engagé également à clarifier définitivement les choses avec l’extrême droite" précise-t-il. "J’ai indiqué, avant les départementales, qu’il n’y aurait aucun accord, départemental, régional, municipal, national avec le FN." Selon lui, Les Républicains restent la seule alternative. "Ils apparaissent aujourd'hui comme la famille forte de la politique française, face à un FN embourbé dans sa guerre familiale, si loin des préoccupations des Français" avance-t-il. "Quant au PS, personne n'imagine qu'il puisse encore incarner un quelconque espoir pour les Français."

Si François Hollande en prend pour son grade, Le FN ne s'en sort pas mieux puisque Nicolas Sarkozy demande à ceux tentés  par le vote pour Marine Le Pen "de ne pas poursuivre la politique du pire" car "voter Front national au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c'est donc le statu quo." Pour le patron de l'opposition, "on doit lutter contre le FN en essayant de convaincre ceux qui veulent voter pour lui, en apportant des solutions à leurs angoisses, et non pas en les méprisant ou en leur donnant des leçons".

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