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La France sous le feu
des marchés
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Ça chauffe

Les craintes sur la capacité française à faire des réformes et, en parallèle, sur une possible récession de la zone euro, se propagent mardi.

L‘image de l’Europe sur les marchés ne s’arrange et c’est la France qui semble refléter ce manque de confiance. La semaine dernière, l’Hexagone a vu le taux de sa dette bondir de 50 points de base, et son écart (le fameux "spread") avec le taux d’intérêt de la dette allemande se creuser encore. L’inquiétude provient aussi du fait que la France est le principal détenteur de la dette italienne, pour 1,8 milliards d’euros, alors que le pays suscite lui-même l’inquiétude des marchés.

La note d’un think-tank a également éveillé les craintes sur la situation de l’économie française, celle-ci signifiant que le pays pourrait ne pas être en mesure de prendre rapidement des mesures d’adaptation de son économie à la situation. De quoi menacer son triple A. Or si la deuxième économie de la zone euro n’est pas en mesure de satisfaire les marchés, la crainte d’une contagion de la crise de confiance aux 17 pays de l’Union monétaire se fait de plus en plus sérieuse.

Concrètement, les marchés croient de plus en plus au scénario d'une récession de la zone euro . Au troisième trimestre, par rapport au deuxième, la croissance de la zone euro n’était que 0,2%, portée par la France et l’Allemagne. Plusieurs analystes sont dès lors des plus pessimistes concernant les deux prochains trimestres. D’autant que certains craignent de voir l’Allemagne devoir concéder un trimestre de "croissance négative", ce qui pourrait arriver au premier trimestre 2012.

Mais la crise de confiance ne s’arrête pas là. Les marchés ne semblent pas rassurés par le fait qu’en Grèce comme en Italie, un technocrate, sans réelle assise politique nationale, ait pris la tête du gouvernement. Car Lucas Papdémos comme Mario Monti pourraient être d’autant plus vite désavoués par leur peuple.

Le taux d’intérêt de la dette italienne, qui a dépassé la semaine dernière les 7%, participe de l'inquiétude, laissant planer d’énormes doutes sur la capacité de l’Italie à se sortir de la crise. Par ailleurs, la stagnation en Espagne et en Belgique et la contraction de l’économie aux Pays-Bas et au Portugal contribuent à accroître la défiance des marchés. Le bras de fer entre gouvernements et marchés semble donc loin d’être terminé. La crise de la dette également. 

Lu sur Reuters

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