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DSK s'émeut des conditions "effrayantes" de l'accord avec la Grèce et appelle à une nouvelle Europe
©Reuters

Jack is back (again)

L'ancien parton du FMI s'est fendu d'un billet à l'attention des Allemands.

"A mes amis allemands." Voilà le titre du texte de Dominique Strauss-Kahn, publié ce samedi via son compte Twitter. Pour l'ancien ministre et patron du FMI, c'est une façon de glisser à nouveau un pied dans la politique et dans les débats autour de la Grèce.

Comme de nombreux observateurs, il juge l'éloignement du Grexit "heureux" mais souligne les conditions "proprement effrayantes pour qui croit encore en l'avenir de l'Europe. Ce qui s'est passé pendant le weekend dernier est pour moi fondamentalement néfaste voire mortifère."

Sur deux pages, traduites en anglais, français et allemand, DSK va se lancer dans une critique de deux Europe, celle qui a la "vue trop courte" empreinte de nationalisme et celle qui a la vue trop longue et qui préfère se tourner vers l'Ouest à qui elle a "accepté de se soumettre," allusion évidente aux pays baltes.

Lui explique ne partager aucune de ces deux visions et affirme que l'accord grec s'apparente à un "Diktat" pour le pays.  "Que l'amateurisme du gouvernement grec et la relative inaction de ses prédécesseurs aient dépassé les bornes, je le mesure. Que la coalition des créanciers conduite par les Allemands, soit excédée par la situation ainsi créée, je le comprend" insiste-t-il. "Mais à compter nos milliards au lieu de les utiliser pour construire (…) à préférer humilier un peuple parce qu'il est incapable de se réformer (…) nous tournons le dos à ce que doit être l'Europe. Nous en sommes là. Un fonctionnement de la zone euro dans lequel vous, mes amis allemands, suivis par quelques pays baltiques et nordiques, imposeriez votre loi sera inacceptable pour les autres".

"Ne me dites pas que c'est seulement en imposant  des règles de saine gestion que vous entendez sauver l'Europe (…) Ne me dîtes pas que s'il en est ainsi et que si certains ne veulent rien entendre, vous continuerez votre route sans eux !" martèle-t-il appelant l'Europe à un "projet politique" qui "dépasse la discipline et qui justifie ses contraintes".

"Notre modèle européen peut-être un modèle pour d'autres peuples qui refusent de se couler dans un moule unique venu d'Outre Atlantique," conclue-t-il. 

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