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EDF pourrait abandonner l’EPR
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Démodé

Alors que le débat sur le nucléaire divise socialistes et écologistes, l'électricien français EDF serait en train de réfléchir à un autre modèle de réacteur.

[Mis à jour le 14 novembre à 18h40]

EDF a démenti dans un communiqué envisager d'abandonner le réacteur nucléaire de troisième génération EPR. "L'EPR est un atout pour la filière industrielle française constituant une formidable opportunité d'activité et de développement", précise EDF.

Voilà une annonce qui risque de faire du bruit. Alors que l’abandon du nucléaire et la poursuite de la construction de l’EPR de Flamanville sont en train de devenir un casus belli entre le PS et Europe-Ecologie Les Verts, et s’annoncent comme des sujets importants de la campagne présidentielle, EDF réfléchirait à un nouveau modèle de réacteur, selon La Tribune. Une information qui pourrait relancer et donner une nouvelle tournure au débat.

C’est Hervé Machenaud, membre du comité exécutif d'EDF, qui aurait  laissé entendre jeudi que l’EPR n’était pas, pour EDF, une fin en soi. "Un réacteur, quel qu'il soit, n'est jamais la fin d'une histoire technologique. L'EPR est le modèle dont on dispose en ce moment, que nous construisons ici et en Chine, bientôt j'espère en Grande-Bretagne, mais aussi en Pologne et en République tchèque. Mais cela ne veut pas dire qu'il faille s'arrêter dans la réflexion sur le modèle suivant", a-t-il ainsi fait valoir selon La Tribune.

Mais le flou règne sur la suite à donner à l’EPR. EDF affirmerait travailler sur un réacteur plus petit, en partenariat avec l’électricien chinois CGNPC, et qui n’aura pas grand-chose à voir avec l’EPR. "On remet tout à plat avec CGNPC. La première phase de conception est en cours, le ‘basic design’ devrait être terminé fin 2013", affirme EDF.

Car l’électricien français n’a jamais porté l’EPR dans son cœur. Ce réacteur avait été construit par Framatome (aujourd’hui devenu Areva) et l’allemand Siemens dans les années 1990, sur la base d’un réacteur allemand. EDF n’a donc rien à voir avec l'EPR, et préférerait utiliser un réacteur dont il peut se vanter d’être à l’origine. D’autant plus que le bilan de l’EPR n’est pas très flatteur : pour les deux chantiers français et finlandais en cours, les délais ont été doublés (de quatre à huit ans) et la facture avec (de 3 à 6milliards d’euros). Reste à voir si le nouveau réacteur auquel pense EDF peut satisfaire un peu mieux les écologistes et calmer leur opposition de front à la poursuite de la construction de l’EPR de Flamanville.

Lu sur La Tribune

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