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"Touche pas à mon église" : Dalil Boubakeur fait marche arrière
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Va-t-il la signer ?

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a tenu à apaiser les tensions en soulignant qu'il était lui-même favorable à l'appel lancé par Denis Tillinac.

Ses propos sur Europe 1 avait choqué. Alors que les tensions communautaires restent vives en France, le recteur de la Grande Mosquée de Paris avait proposé sur Europe 1 de transformer les églises abandonnées en mosquées. Un véritable tollé avait suivi et même si aucune proposition concrète n'avait été faite, l'écrivain et journaliste Denis Tillinac avait lancé une pétition pour s'y opposer, intitulée "Touche pas à mon église." Signée par Nicolas Sarkozy, Alain Finkielkraut, Jeannette Bougrab ou encore Eric Zemmour, le texte visait évidemment Dalil Boubakeur.

Interrogé par l'OBS, ce dernier se défend d'avoir fait une véritable proposition. "C'était une conversation tout à fait impromptue et sans aucune intentionnalité, ni de ma part, ni de la part des musulmans qui, d'ailleurs, ne se placent pas du tout dans une telle perspective !" affirme-t-il. "La réflexion est mathématique, sans plus. Ce n'est pas une conclusion, ni une proposition, pour remplacer les uns par les autres ou que sais-je, jamais de la vie."

Il précise même être d'accord avec l'appel de Tillinac. "Je m'inscris dans cette vision, selon laquelle il faut conserver les lieux de culte dans leur destination d'origine. Les vestiges, les traditions, le latin, le gothique et toute la structure de l'espace sacrée du catholicisme sont respectables et doivent être respectés autant que possible. Il faut les préserver dans un pays qui a une longue tradition de l'église catholique qui n'a rien à voir avec des religions plus récentes."

En revanche, cette pétition, avant-tout symbolique, démontre "une mauvaise foi de la part de ceux qui lancent de telles idées" affirme Dalil Boubakeur. "Il y a certainement une espèce de sensibilité, de nervosité liée à tous les événements récents. On est dans le fantasme et l'intolérance. Il y a une crispation de la société, on dit des choses qui n'existent pas" analyse-t-il, sans vouloir croire "à la manœuvre politique."

Lu sur l'OBS

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