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L'étonnante confession de Serge Lazarevic, ex-otage d'Aqmi : "Je suis un SDF de la République, j'étais mieux au Mali"
©Reuters

Dure réalité

L'homme, qui est resté prisonnier au Mali près de 4 ans, n'arrive pas à retrouver une vie normale en France.

C'est une étonnante confession que vient de faire Serge Lazarevic. L'ex-dernier otage français dans le monde, libéré en décembre 2014, s'est livré à France Info ce mercredi matin. Il a témoigné de sa détresse , lui qui, à 52 ans, vit dans un studio sans fenêtres de 8m², située dans l'arrière-cour de la maison de sa mère.

"Ma fille vient d’accoucher, j’ai trois petits-enfants, j’ai une femme que je ne peux pas voir parce qu’il n’y a rien", regrette l'ancien contremaitre sur des chantiers. "Il y a un lit et même pas une table et une chaise pour manger."

Impossible pour lui de reprendre son ancien travail à cause de son état de santé et mental. "Je suis dans un état dépressif", souligne-t-il. "J’ai le bassin qui a été touché, j’ai pris des coups sur la tête, on m’a torturé, j’ai des problèmes de mémoire et d’oreille interne, et j’ai des vertiges tout le temps".

Pour changer de foyer, on lui demande des fiches de paye…qu'il ne possède évidemment pas, lui qui revient de quatre ans d'enfer en Afrique.  L'homme est en effet resté prisonniers des terroristes d'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) et supporte mal le décalage entre son arrivée triomphale en France, avec l'accolade de François Hollande à l'aéroport militaire de Villacoublay, et sa situation actuelle.

"J’ai été abandonné, je suis un SDF de la République française", lâche-t-il. "Je considère que j’étais mieux au Mali car même si on souffre, même si on est torturé et qu’on est esclave, l’esprit comprend mieux, car il y a une explication. Au Mali, ils prennent des otages et c’est une guerre contre la France. Ici, je ne sais pas pourquoi je suis là. Je cherche. Je ne me considère pas comme un héros mais je ne comprends pas ce qu’on fait avec moi depuis que je suis rentré".

Lu sur France Info

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