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Nicolas Sarkozy dénonce "la politique irresponsable" d'Alexis Tsipras et l'inaction de la coalition internationale face à l'EI
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"Qui ne m’écoutait pas…"

"Qui a quitté la réunion des ministres des finances si ce n’est le ministre des finances grec ? Qui a refusé toutes les propositions qui lui ont été faites ? " a interrogé l'ancien chef d'Etat dans une interview Le Monde.

"Avec Angela Merkel, nous avons beaucoup fait pour que la Grèce reste dans l’euro" a affirmé Nicolas Sarkozy lors d'un entretien accordé au journal Le Monde. Interrogé sur la situation de la Grèce, l'ancien chef de l'Etat a dénoncé l'inflexibilité du Premier ministre Alexis Tsipras, qu'il juge entièrement responsable de la situation économique et politique des Grecques. "Qui a quitté la réunion des ministres des finances si ce n’est le ministre des finances grec ? Qui a refusé toutes les propositions qui lui ont été faites ? Voilà le premier résultat d’une politique irresponsable" a-t-il martelé.

Face au recours en justice évoqué par le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, l'ex-président de la République estime qu'il n'est pas très malin "d’ester en justice contre des créanciers à qui l’on demande des délais et des échelonnements de dette" quand on doit rembourser  320 milliards d'euros. Selon Nicolas Sarkozy, il s'agit à ce jour, de se pencher davantage sur la situation de la zone Euro que sur celle de la Grèce. "Depuis janvier, aucune réflexion sérieuse n’a été menée sur la nécessité de renforcer le gouvernement économique de la zone euro. Aujourd’hui, il faut […] préparer le message qu’il va falloir adresser aux économies du monde entier afin de protéger la stabilité de la zone euro".

L'impact économique sur la France

La situation économique de la Grèce aura-t-elle des conséquences sur l'économie française ? Telle est la question que se posent les Français et à laquelle le président François Hollande a répondu par la négative. Pour Nicolas Sarkozy en revanche, la réalité est toute autre. "Qui peut penser qu’il n’y a pas de risque pour l’économie française déjà fragilisée par une politique économique et fiscale à contre-courant de ce qui se fait partout en Europe ?" interroge-t-il, avant d'ajouter : " Pour l’instant, la situation tient car les banques grecques ont été fermées, la circulation des capitaux a été arrêtée et la BCE a décidé de soutenir les banques grecques […] Comment penser que la BCE va continuer si les Grecs répondent non au référendum ?"

La question de l'immigration par Nicolas Sarkozy

Des milliers de migrants ont franchi les portes de l'Europe depuis le mois de janvier, principalement pour fuir la pauvreté et la violence liée à l'ascension de l'Etat Islamique dans certains pays du Moyen Orient. Nicolas Sarkozy qui aimerait "parler de l’immigration de façon objective" et "apaisée" estime néanmoins que la meilleure façon d'agir est d'"employer la force face aux réseaux de trafiquants",  afin de "détruire leurs bateaux" et de "les punir sévèrement".

La coalition internationale agit-elle réellement pour combattre l'Etat Islamique ? Selon Nicolas Sarkozy, les résultats ne sont pas au rendez-vous. "Quelle est sa stratégie ? Qui la dirige ? Quelle est sa volonté ? [...] Quand on décide de faire la guerre à Daech, c’est pour la gagner " dénonce Nicolas Sarkozy, estimant qu'avoir des pays arabes au sein de cette coalition est important pour ne pas donner l'idée d'une guerre Occident contre Moyen Orient et qu'envoyer des troupes sur place serait une décision cohérente avec les objectifs de la coalition internationale. Au sujet des écoutes de la NSA enfin, Nicolas Sarkozy n'imaginait pas qu'elles soient dirigées vers "des responsables politiques personnellement" et ironise : "Avec le recul, je me demande qui ne m’écoutait pas…"

Lu dans Le Monde

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