Les chauffeurs de taxis, en colère contre UberPOP, sont en grève et mènent des actions aux abords des aéroports et des gares<!-- --> | Atlantico.fr
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Les taxis voient en Uberpop une concurrence illégale.
Les taxis voient en Uberpop une concurrence illégale.
©Reuters

La colère gronde

Ils sont des milliers à manifester dans toute la France pour dénoncer la "concurrence sauvage" de l'application mobile. Trois chauffeurs de taxis sont d'ailleurs en garde à vue pour des violences présumées à Paris.

Ce jeudi, les chauffeurs de taxi sont en colère et le font savoir. Ils sont ainsi des milliers à manifester dans toute la France et à bloquer les aéroports et les gares pour dénoncer la "concurrence sauvage" de l'application mobile UberPOP. A Paris, ils ont mis le feu à des poubelles au niveau de la Porte Maillot. Trois chauffeurs d'entre eux sont d'ailleurs en garde à vue pour des violences présumées à Paris. Ils sont en grève, illimitée, à partir d'aujourd'hui : les taxis continuent leurs actions pour dénoncer les services de transport entre particuliers comme UberPop, qu'ils accusent de concurrence déloyale et d'activité illégale. En début de matinée, la grève semblait très suivie.

La coalition de fédérations et syndicats de taxis (CFDT, CGT, FFTP, FNDT, FNTI, FO, GESCOP, SUD, UNIT et UNT) à l'origine de ce mouvement avait prévenu annonçant "des opérations fortes". "Ce sera des sit-in, il n'y aura pas de cortèges, a précisé Karim Asnoun (CGT). Le but c'est d'occuper l'espace, parce qu'il y a un vrai ras-le-bol des professionnels".

Des témoignages de clients et de représentants des taxis

Sur L'Express, un contributeur qui a testé UberPop en tant que conducteur raconte avoir échappé de peu à "un guet-apens" dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juin. "Vers 3 heures, après avoir accepté une course, je me suis rendu devant l'ancienne gare des Brotteaux, dans le 6e arrondissement de Lyon, pour y récupérer ma passagère. A mon arrivée, une quinzaine de taxis étaient garés de manière anarchique sur la chaussée. Tous sont descendus de leur voiture, bloquant la route. (...) Pour leur échapper, j'ai été alors contraint d'emprunter la voie de bus et de griller plusieurs feux rouges."

"Il faut mettre fin à l'anarchie, il faut faire respecter les lois de la République" et suspendre l'application UberPOP, a demandé jeudi le directeur général de la société Les Taxis Bleus. "Uber est entré dans une guérilla juridique pour gagner du temps et imposer ses propres règles", a affirmé Yann Ricordel sur la chaîne d'informations LCI, en dénonçant "l'industrialisation de la transgression" mise en place par la société américaine. "J'en appelle à la responsabilité des dirigeants d'Uber pour que le service soit gelé en attente de la décision finale du tribunal", a-t-il déclaré. 

Claude Bartolone, le président (PS) de l'Assemblée nationale, s'est prononcé pour l'interdiction de l'application mobile UberPOP et a dit comprendre la colère des chauffeurs de taxis, qui manifestent jeudi dans toute la France. "On ne peut pas laisser les chauffeurs de taxi victimes de la loi de la jungle", a déclaré sur RMC BFMTV. "C'est un véritable désespoir. Je vois ce que peuvent représenter ces jeunes, notamment des quartiers populaires, qui ont fait des efforts pour passer leur permis taxi, qui ont mis de l'argent sur la table (...) et les voir aujourd'hui en concurrence avec des gens - je pense à UberPOP - qui n'ont pas les mêmes taxes, les mêmes impôts, et qui sont salariés d'une boîte internationale qui délocalise les profits pour ne pas payer d'impôts, je les comprends", a dit l'élu de Seine-Saint-Denis. 

Grève des #Taxis > Un chauffeur de taxi a été renversé par un #VTC près de l'aéroport d'#Orly (police à @itelepic.twitter.com/drNtgt3Otr

— iTELE (@itele) 25 Juin 2015

Lu sur Le Figaro

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